TAMAGOSHI est à vendre ou à louer pour la Saison 2010, FOR SALE or FOR RENT

vendredi 18 décembre 2009

Tamagoshi à Lorient






C'est bel et bien la fin de la l'aventure. Nos petits bateaux sont bien arrivés à Lorient comme prévu le WE dernier et attendent maintenant leur dernier transfert vers leur port d'origine.
Si le retour en cargo représente l'un des postes les plus élevés de notre budget, l'opération a été menée de main de maitre par Serge Viviand, le monsieur logistique missionné par les coureurs sur ce périlleux dossier (surtout au Brésil) Serge, qui a déjà couru la Mini, possède plusieurs cordes à son arc : en ce moment par exemple, il bosse comme moniteur de ski en France !
Je suis passée avant hier vider Tamagoshi et mettre de l'ordre dans le matériel.
Nous viendrons le chercher lundi pour le rapatrier à la Trinité.
Quelle drôle d'impression en cette fin du jour glaciale mais lumineuse sur le port de Lorient. Le sentiment que la boucle était définitivement bouclée. Nous voilà revenu au point de départ, là où normalement tout commence. Lorient, sa rade, ses entraînements, sa Chrono 6.50 et son Open Demi-Clé...
Le bateau mérite un coup de propre mais à part cela tout va bien. Sa carène est toujours aussi lisse. Mais il Faut voir aussi le nombre d'heure passé à poncer cet été.

Bon, ce n'est pas encore tout à fait fini : je dois m'atteler à rédiger l'histoire de notre 2nde étape, avant que tout ceci ne soit plus qu'un vague souvenir enjolivé par les 100 récits que j'ai pu livrer ces derniers jours.

mardi 8 décembre 2009

Semaine parisienne

Hello,
nous voilà à Paris pour la grande rencontre annuelle des voileux de France et de Navarre. Le salon Nautique à ouvert ses portes vendredi 4 décembre 2009 porte de Versailles.

Vendredi, journée professionnelle au salon et baptême du bateau "Defi integration" un voilier dont la vocation est d'effectuer un record sur la Route des Epices en embarquant un équipage mixte Equier(e)s valides/handicapés. L'un des initiateurs du projet s'appelle Eric Bellion, il a fait partie de l'aventure de Kifouine (Tour du Monde de 3 ans associant des personnes soufrant d'infirmités moteurs cérébrales) aux côté d'Hervé Olagne et Brice Monegier. De la bonne graine donc !

Samedi, c'était la grande messe des ministes : assemblée générale de la Classe suivie de la remise des prix de la Transat. J'en ai profité pour me lancer dans l'asso et proposer ma candidature au poste d'administratrice. Un vote plus tard, me voilà au "CA", et trésorière. Le boulot a l'air passionnant mais assez prenant (le président Lucas Montagne, qui a été réélu a reçu 4000 mails l'an dernier) On est prévenus !
Remise des prix sympa car ce fut l'occasion de revoir tout le monde, et chaque coureur a été récompensé, mais il manquait "quelque chose". Pas tjs facile de bien doser.
Bon sinon, soirée cool au "pousse au crime" ou plutôt au "pousse toi que j'essaie de rentrer dedans" avec des copains en grande forme (chuuuut pas de noms)

Dimanche, j'ai passé ma journée sur l'ordi pour essayer de monter un film qui avait complètement planté l'autre jour au moment de l'enregistrement sur Windows Media Maker. Horrible !

Lundi : présentation dudit film totalement remanié en version courte... au collège Montalembert de NOgent sur Marne qui m'avait soutenu et suivi sur la course. Accueil très sympa dès le déjeuner jusqu'au soir puisqu'après la présentation aux enfants ce fut le tour des parents. Merci à Christian Tronquoy le dynamique prof de gym qui avait tout organisé.
La façade de l'école décorée par les élèves avec une reproduction de la voile de Tamagoshi en bâche et grey tape, de sacrés débrouillards !


Voici la suite du programme :
mardi 8 décembre 18h-19h30 interview sur radio Courtoisie à l'invitation de la Fondation Jérôme Lejeune. En compagnie d'Hervé nous raconterons aux auditeurs notre aventure parallèle, moi en mini-transat, et Hervé sur le voilier accompagnateur Podorange qui accueillait à son bord 2 équipiers handicapés. Pour revoir les films de cette aventure, voir le site www.mer-solidaire.com

mercredi 9 décembre
déjeuner à la Fondation Lejeune.
puis, à partir de 20h soirée Tamagoshi au bistro Terrasse 17, 17 rue des Batignolles dans le 17e amis de Tamagoshi, vous êtes les bienvenus !

vendredi 11 décembre 12h-13h interview sur la Radio de la mer qui émet sur le littoral entre Dunkerque et La Rochelle.

Entre les trous de cet emploi du temps, je passerai au salon rencontrer partenaires et fournisseurs.


Et puis voici des news de Tamagoshi : il navigue actuellement sur un cargo entre le Brésil et Lorient, ETA vers le 11 déc puis il rejoindra le chantier AMCO où son bienveillant patron Thierry Fagnent a bien voulu l'accueillir, en attendant de lui trouver un autre skipper dévoué et passionné !

jeudi 19 novembre 2009

Retour en France

De retour en Bretagne depuis maintenant une semaine, nous essayons de faire face à un gros rhume qui s'incruste et dure un peu trop longtemps et nous laisse KO. A moins que ce ne soit le changement de rythme qui s'impose à nous. Avec Sandrine (Bertho, qui a couru aussi la Transat) on se dit que ces jours de flottement sont surement nécessaires pour se remettre dans un nouveau bain.
Donc mes projets de récits, films etc ont pris un peu de retard.
Mais je dois terminer tout cela avant début décembre pour présenter l'aventure de la Transat 6.50 à des enfants de collèges, lycées ou primaires.
Alors au boulot.
Tamagoshi rentre vers le 10 décembre à Lorient, son taxi arrive vers le 25nov à Salvador (Cargo de Ligne régulière) et zou, traversée en sens inverse pour rentrer à la Trinité où je lui ai trouvé un endroit sympa où résider.

lundi 2 novembre 2009

ARRIVEE !!

Bonjour à tous,
comme vous avez pu le suivre sur le site www.transat650.org je suis arrivée vendredi soir à Bahia à l'heure de l'apéritif au terme d'une étape qui ne s'est pas du tout déroulé comme prévu...
mais heureuse d'avoir bouclé la course, dans les temps, un paramètre non négligeable pour consoler ma déception sur le plan sportif...
bon, dpuis mon arrivée, je n'ai pas trop de répit, car nous devons préparer le bateau pour l'embarquement sur le cargo qui le ramène en France : dématage et empaquetage de tout ce qui dépasse. Une motivation : nous partons avec Hervé pour 4 jours dans une Ile pour tenter l'expérience de vraies vacances à ne RIEN faire !
Je vous promets le récit de l'aventure à mon retour.
Nous rentrons le 8 novembre en France affronter l'automne.
Alors à très bientôt pour plus de nouvelles.

Merci à tous ceux qui ont suivi les aventures de Tamagoshi : elles se terminent, malgré les avatars, embuches, et autres galères, par une très belle arrivée à Salvador, et ça vaut tous les sacrifices.

ps : à part les équipements défaillants, Tamagoshi se porte à merveille ! Une vraie satisfaction.

vendredi 2 octobre 2009

Et ça repart pour une transat

... au près !
départ demain à 14h02 heure locale pour 2/3 jours de navigation au près !
Mais où sont les Alizés, plus loin : il va falloir aller vite et traverser quelques embuches avant de retrouver une météo "normale" pour la saison et la région.
Mais le moral est bon et nous avons tous hate de repartir.
Aujourd'hui, fébrilité dans l'air et agitation dans la salle des computers.
De mon côté j'attends des news des amis qui cherchent pour moi une porte d'entrée vers le Brésil.
Ca gamberge dur.

Voilà, bonne Transat à tous et à très bientôt
bises
Caro 439

mardi 29 septembre 2009

Comme un air de Brésil




Que font les ministes quand ils ne naviguent pas ?
bon je vous passe les détails croustillants et plus ou moins honorables. Longues soirees et courtes nuits sont maintenant dépassées.
Sur le plan sportif, l'heure est à la dépense et à la musculature des mollets : les excursions en montagne se succèdent et permettent de découvrir les charmes de l'Ile et ses pics vertigineux (1862m)
Et et et idmanche, pour conclure la semaine ... futebooooooool on the beach, un peu comme de l'autre côté.
Les équipes se sont constituées des petites communautés composant notre flotte international et interrégionales : bretons du Sud Morbihan, 'sudistes', glaouches (Sud Aff, Australie, Angleterre, Neo Zed), les filles parmi lesquelles une Izabel Pimentel soucieuse de défendre l'honneur de son Brazil, etc.
Bref, un tournoi haut en couleur et brillamment remportant par le Sud MOrbihan, avec Toto Ryant, Rémi Aubrun, Pic, Julien (le voilier d'All Purpose en mission spéciale à Madère) et moi-même.
de quoi se changer les idées tandis que nous entamons le compte à rebours du 2e départ, le grand départ de la grande étape.
les visages se tendent un peu et les cartes marines ou météo ressortent fébrilement.

de mon côté, j'ai encore quelques détails à régler sur le bateau mais tout sera fini ce soir.
j'ai commencé l'analyse du parcours ...

mercredi 23 septembre 2009

UNE PREMIERE ETAPE DE MONTAGNE

photo Yann Riou
Photo Christian Mautalun

Voilà, 3 jours après l'arrivée, j'attéris doucement à Madères encore un peu animée de l'adrénaline développée ces derniers jours. Cela donne concrètement une certaine euphorie, des soirées animées, des récits enflammés et quelques regrets égrenés dans la conversation.

Dimanche 13 septembre 10h, je suis à 2 doigts de craquer émotionnelle. La petite équipe qui m'entoure a compris et Alex, préparateur de Tamagoshi pour cette dernière semaine, garde difficilement son calme. Mais je retourne vite à la réalité en réalisant que j'ai failli rater l'heure limite d'émargement (signature obligatoire du registre de départ en course)
Départ du ponton extraordinaire, sous les acclamations de la foule que je salue telle une rock star, tractés par le zod de Julian et Aymeric, les adorables rochelais qui m'ont tant aidé pour améliorer les travaux sur le bateau (agrandissement de la descente, réalisation d'une nouvelle trape et d'une casquette de protection)
Nous voilà tous les 84 lâchés sur l'eau en solitaire dans l'arène du perthuis breton, en attente du signal de départ.
Grand soleil mais vent instable et relativement fort. J'assure le coup en prenant 2 ris dans la grand voile. Dommage pour les auto collants de "Soufflez dans mes voiles" mais bon...
Sécurité avant tout ! La vedette Inter Ile m'accompagne en hurlant "Caroline" et des mots d'encouragement, c'est génial, j'ai le temps d'apercevoir les visages, connus ou non plein d'enthousiasme.
Top départ, je suis un peu en retrait mais pas si mal placée. Mais les 2 ris dans la voile pénalisent un peu ma vitesse et le cap. Ce n'est pas le plus grave. La bouée de dégagement se profile devant l'étrave et je m'étonne un peu de voir d'autres concurrents continuer leur route vers la côte mais bon. Voilà c'est passé, quel spi envoyer maintenant ? petite hésitation. Puis j'entends le comité de course très clairement annoncer qu'ils n'ont encore vu personne passer la bouée de dégagement.
Gloups fatale erreur de bouée ! La moitié de la flotte doit ranger le spi reborder les voiles et retourner à la cote pour réparer la bêtise.
Pas bon ça, compte tenu des conditions.
Bon c'est pas grave je répare vite fait, mais le vent est tombé un peu et j'attaque la course complètement sous toilée avec mon spi arisé.
Je renvois vite de la toile mais la suite va s'avérer une délicate gestion du vent, des vagues et du stress.
Pendant 3 jours, le jeu consiste à ménager la chèvre, le choux, la crémière et le beurre et... le bateau.
Première nuit de course, tout s'est bien passé jusque là, j'ai renvoyé puis réduis progressivement de la toile. Mais je commets une erreur de débutante sur l'affalage de mon Code 5 (le plus petit spi) qui me coute beaucoup de temps et surtout de l'énergie. toute la fatigue accumulée avant le départ me retombe dessus d'un coup...
le lendemain, la course poursuite continue je suis 21e en proto et derrière pas mal (trop!) de bateaux de série.
2e nuit de course assez mitigée, j'ai décidément du mal à trouver mon rythme de sommeil, repos et alimentation. On est un peu sur la corde raide, pas évident de se détendre et de gérer entre les surfs sous spi (les vitesses atteignent en permanence 10/12 nds avec des pointes à 15) et l'absolu nécessité de préserver le matériel, en particulier dans une mer pouvant provoquer des arrêts 'buffets' fatals pour le mât, ou le bout dehors et les voiles.
Mardi : Nous arrivons au délicat passage de la pointe espagnole. Curieusement, le vent est moins fort qu'annoncé sur la zone et je suis même obligée d'empanner pour retrouver plus de pression. Mais le grand spi n'est plus ressorti depuis le départ et le jeu consiste à balancer entre le Medium (70m²) le ris dans le spi (55m²) et le code 5 (38m²
Pour autant, je passe la 3e nuit sous 2 ris et solent, dans une mer assez mauvaise et 30 nds. J'ai entendu à la VHF les copains en proto devant qui gèrent leur course comme la mienne.
Avant la tombée de la nuit, j'aperçois dans les lueurs du soir et de la mer qui bouillonne un bateau à sec de toile, c'est Amaury François sur Groupe Qualité un pogo 2. Voiles ferlées, attitude stoïque, l'air en pleine reflexion je lui crie ma question "que t'arrive-t-il ? " il me brandit l'un de ses safrans arraché ! Et me fais signe de continuer, tout va bien à bord. Je compatis sincèrement à son malheur....
A cette occasion, je m'aperçois que la VHF a cessé de fonctionner ce soir là et je continuerai ma route sans plus voir ni entendre de bateau avant le dimanche de l'arrivée. Comme quoi, il faut être sûr de supporter la solitude car la course au contact des premiers jours s'est vite transformée en traversée du désert.
Pas trop de problème pour moi, j'ai quand même des contacts avec l'extérieur grace à ma radio BLU grandes ondes qui me permet de recevoir les bulletins météos envoyés par la direction de course et les classements des concurrents (via une indication de distance au but)
C'est ainsi que j'apprends ma belle remontée au classement, jusqu'à la 13e place qui s'explique par un choix de route au plus près de l'orthodromie. Tout droit, tout direct comme on a dit avec Seb. Mais la suite va s'avérer plus délicate.

Jeudi, une super matinée de surfs, puis le vent rentre au Nord Ouest, je me retrouve à une allure un peu serrée sur la route. C'est un peu la résurrection, l'impression de souffler un peu... je m'offre un bon repas à base de vraie viande et purée, une douche afin de vider mes bidons en pensant l'arrivée proche.
Mais le vent mollit petit à petit, et mon calvaire ne fait que commencer à ce stade.
Pendant 2 jours, la molle, la pétole, le marasme, envahit le plan d'eau et il faut de battre pour la moindre risée, faire des tours sur soit même, envoyer et affaler les voiles, c'est usant. Le plus dur c'est d'entendre les classements et la perte de toute mon avance. J'ai pu analyser le tracé et il s'avère que nous étions les plus à l'Ouest de la flotte. et le paquet a "fait la cuillère" par l'Est, bénéficiant, malgré des conditions également bien mollassonnes, d'un pouillème de noeuds supplémentaires. L'anticyclone des Açores étendaient ses tentacules jusque dans notre zone de navigation et j'ai surement sous estimé son déplacement.
Cruelle désillusion lorsque je me réveille dimanche matin entourée par les spis de mes poursuivants !!!
Le vent se maintient jusqu'au soir, et dimanche est aussi le jour de mon arrivée à Funchal. C'est une belle sensation d'apercevoir la terre dès le matin. Arrivée vers minuit je peux enfin souffler et savourer la joie, malgré ma petite déception de ces jours sans vent. C'est le jeu !
Une fois franchie la ligne, c'est la délivrance, et l'on retrouve tous les amis dont les arrivées se sont étalées dans la journée.
RDV au seul bistrot ouvert pour refaire le match et savourer les yeux luisant de bonheur notre belle course sous haute tension. NOUS Y SOMMES, NOUS l'AVONS FAIT !
Le premier proto, skippé par Bertrand Delesne, ayant lui franchit la ligne la veille à midi, il prend une sérieuse option sur le classement final ainsi que les 5 premiers. Ensuite les écarts se creusent les places vont être difficiles à gagner. Entre la 10e et 20e place, tout reste possible car les écarts peuvent se compenser lors de la 2e étape, beaucoup plus longue et génératrice de retards exponentiels.
Côté matériel , j'ai perdu pas mal de bricoles 2 : bailles à spi, la VHF à changer, chandelier arraché etc. ce qui va me couter encore un sacré budget....
Bilan bricolage en mer, je suis passée près de la correctionnelle deux fois, l'une pour une histoire de support de pilote cassé (bricolage en plusieurs tome mais finalement bien efficace) l'autre en rattrapant in extremis mon axe de bôme dévissé. Ce qui aurait été compliqué à vivre le cas échéant.
Mais tout ceci n'est rien à côté des récits entendus à l'arrivée : puits de quille arraché, rails de mât décollés, voiles déchirées, bout dehors cassés en 3 morceaux.

Lucky me :-)

Voilà, pour le moment, nous profitons tous de l'escale, les lessives sont faites, les job lists aussi car il fallait lancer les travaux rapidement et se faire rapatrier du matériel de France. Mais nous profitons bien des soirées. Et ce WE, à nous les montagnes de Funchal !!!
Départ de la seconde étape le 3 octobre. Cela nous laisse du temps.

Podorange est arrivé lendemain de la mienne, et ce fut des retrouvailles émouvantes avec Hervé et son équipage haut en couleur. Gilles et Max, les 2 amis handicapés embarqués ont super bien vécu et apprécié leur traversée.

A bientôt pour d'autres nouvelles.