TAMAGOSHI est à vendre ou à louer pour la Saison 2010, FOR SALE or FOR RENT

mardi 28 août 2007

Un peu de détente ...

Pas de nouvelles de mon mât, ni de l'assureur....

Bon pour vous faire patienter j'ai mis en ligne une "passionnante" vidéo réalisée pendant ma qualif car je viens enfin de comprendre pourquoi je n'arrivais pas à la mettre en ligne. Elle date d'août 2006 quand même.
Par contre, si quelqu'un peut me dire comment faire pour réduire la fenetre cela me permettrait de ranger plus proprement ce blog en la calant sur le menu de gauche par exemple.
Quelqu'un sait il ?

Pardonnez moi pour le format pas toujours net, ce petit film a été réalisé avec mon appareil photo et les commentaires, j'avais réalisé le film pour mes frères et neveux mais n'ai pas pu corriger certains trucs un peu nases comme le : "pfou lala j'ai réussi à affaler mon spi après des pointes à 10-11nds" (en fait le taquet était cassé, donc impossible d'affaler le grand spi de 110m², le vent qui montait dans le Perthuis, pas de pilote non plus à ce moment précis, donc contente d'avoir pu affaler sans casse) J'explique en avance hein.

dimanche 26 août 2007

Chacun cherche son mât bis (en fait si !)

Un autre mât dérobé à la Trinité (à la même période)
le mat aile carbone d'un Open 650 mesurant 10,70m de marque STABMAST
ainsi que sa bôme en carbone et ses safrans......!!!
je n'ai pas pu joindre le propriétaire lui même qui est en vacances (Michel Sauget de la voilerie Delta Voiles La Trinité) mais il vient apparemment de le faire constater

Le mât ajusté peut éventuellement équiper un mini, mais il possède une ralingue très caractéristique de ces mâts, nécessitant d'équiper la GV de chariots. Ou d'effectuer une grosse modif en rapportant une ralingue.

Pas de news du mien mais un témoin situe l'action entre le jeudi soir et le vendredi midi 17 août.
j'ai lancé un appel à témoins en distribuant des tracs mais personnes n'a apparemment rien vu ni ne se souvient de détails particuliers.

vendredi 24 août 2007

Chacun cherche son mât

En fait, non, à ma connaissance ce type de vol reste plutôt rare, parce que le mât serait facilement repérable s'il était réutilisé sur un mini-transat, un peu moins sur un autre bateau type sportsboat, et pas trop s'il sert de pilier de luxe pour la table en verre d'un appartement parisien.

Bon alors, il veut une rançon ???? faire offre, anonymat garantie.

Trève de plaisanterie, cette affaire m'ôte une pointe d'optimisme. Mais pas tout, il m'en reste beaucoup. Alors je cherche, comme un bon chien, qui pourrait avoir une idée.

Dernier indice en date : une remorque de F. Class 8 a été volée sur le terre plein de la Trinité entre le dimanche 19 au soir et le mardi 21 au matin...

Ce rebondissement me permet d'admettre la notion d'acte crapuleux. Comme me disait un copain croisé hier en s'exclamant spontanément "mais alors, ça veut dire que ce n'est pas du tout innocent alors !" Indeed.

Merci en tous cas pour le relais sur le net et les nombreux messages de sympathie.

Si certaines personnes victimes de vol veulent me transmettre les caractéristiques de leurs matériels n'hésitez pas, je constitue un fichier dans l'espoir de retrouver le matos un de ces jours.

mercredi 22 août 2007

PERDU DE RECHERCHE

Le mât de TAMAGOSHI a été dérobé sur le terre-plein de la Trinité sur Mer entre le vendredi 17 août au soir et le lundi 20 août au soir. Il se trouvait le long du ber.

Les personnes susceptibles de l'avoir déplacé ont déjà été interrogées mais personne n'y a touché ni ne peut dire ce qui s'est produit pendant le week end.

Le mât peut équiper tout bateau de 7 à 10m, et bien sûr aussi un Mini-Transat en construction/réfection.
Il s'agit d'un mât carbone HEOL COMPOSITES measurant 11,92m, de couleur noire, équipé de 2 étages de barres de flèches type "Boomerang", ainsi qu'un gréement Blew Stoub en PBO, le gréement courant et l'électronique du mât étaient également à poste.
Outre sa fabrication totalement prototype il comporte 3 signes absolument caractéristiques.

N'hésitez pas à me communiquer toute information susceptible de faire avancer l'enquête en me contactant au 0603310962 ou caroline.vieille@wanadoo.fr

MERCI D'AVANCE.
je suis écoeurée.

jeudi 9 août 2007

TRANSAT 650

Ce matin, en ouvrant ma messagerie mail, mon coeur se met à battre : un mail du Grand PAvois, l'organisateur de la TRansat 650.
Oups, et alors, est ce pour m'avertir que je rentre dans la liste des partants à la Transat 650 2007 ????

et non, en voici le contenu :

Bonjour Caroline,
Aujourd'hui c'est un jour très inportant
C'EST TON ANNIVERSAIRE!!!!
Nous te souhaitons:
Santè
Amour
Joie
Et plein de bonne chose
JOYEUX ANNIVERSAIRE!!
L'equipe du Grand Pavois

Ah tiens, merci c'est vrai !
bon, dans un sens je fais un peu partie du club. Mais dans un autre, ils auraient pu me souhaiter de participer à la Transat (je l'aurais peut être moins bien pris)
nous sommes 11e sur la liste d'attente de la course... et je ne pense pas que la liste des inscrits me réserve la moindre chance. Menfin bon, donnons nous encore 1 semaine pour voir...

D'ici là je m'occupe de Tamagoshi qui est au sec sur le Terre -plein de la Trinité et de mes invités du soir. A bon entendeur !

mardi 7 août 2007

TRANS QUI CARTONNE

Alors voilà, mille excuses pour ce teasing involontaire, mais j’avais depuis quelques jours une connection internet limitée et je suis repartie en mer pour ramener TAMAGOSHI à bon port.

Chers amis lecteurs, merci de votre attention, et excusez notre anonyme du post précédent qui à mon avis, intuition féminine, vient d’un pays lointain où il perd petit à petit l’usage du français, mais pas son sens de la formule (bon, je vois qu’entre temps il a signé son post…)

Revenons à nos moutons, PORT BOURGENAY, dimanche 22 juillet. Le réveil sonne dans la chambre d’hôte de Talmont où j’ai élu domicile avant la course ; petit déj entre deux vitrines de bibelots, consultation d’Internet dans le salon envahi par une meute de Yorkshire vendéens dont les plus hardis me lèchent les pieds. Je quitte l’endroit avec une certitude, nous ne partirons pas. C’est dans l’air depuis hier. Une vilaine dépression se creuse sur les cotes ibériques, 35 nœuds fichier cela donne des rafales au minimum de 40nds. On a annulé le Mini Fastnet pour moins que ça. Mais il faut de méfier des certitudes.

9h30, briefing skipper : Denis Hugues annonce un départ imminent pour Santander, en route direct sans passer par Belle Ile. Bon d’accord, faut y aller alors.

Je file au bateau, prépare mon sac, Hervé m’aide pour les derniers préparatifs. Départ à droite sur le plan d’eau, bon départ, mais pas au bon endroit. Mauvais choix donc, mais je me retrouve quand même dans le match.

photo de Stéphanie Gaspari sur le bord de dégagement

Bouée de dégagement, envoi du spi, affalage devant les jetée de Port Bourgenay, ça continue vers les Sables d’Olonne, envoi du gennak… puis affalage. Vent au SE 10noeuds. La suite, c’est du près, on va chercher la bascule qui arrive avec le front.

Ca forcit dans la nuit, doucement, 20, 25, rafales à 30. Mon stick se dévisse et se fait la malle dans un "crac boum plouf" sans appel. Bon, ça commence bien ! 1ris, 2 ris, solent arisé, tourmentin ? zut, le tourmentin refuse de monter sur mon nouvel étai en textile… je le met sur le bas étai, ce n’est pas terrible…puis je vire, un peu tard dans la bascule. Pas terrible sur le classement tout ça.

Au petit matin lundi, le vent forcit, et le baro descend, descend… doucement mais sûrement.

Alternance de grains et d’éclaircit, le vent forcit, 3 ris, re tourmentin, puis, le ciel de traîne… très clair, très lumineux, et très violent. Le baro de ma montre s’affole, de 1000 à 997 hpa en moins d’une heure, dans mes cours météo, ça annonce un phénomène plutôt exceptionnellement mauvais.

Ca continue, en route directe vers Santander, je retrouve sur ma route 2 bateaux de série, dont le 480 de Véronique Morin. Les images sont splendides, malheureusement, j’hésite à quitter la barre pour prendre des photos, j’aurais aimé que vous voyiez. Côté matos, toute l’électronique fixée sur un joli support en tête de mât cet hiver s’est envolée au terme d’une longue et implacable agonie. L’électronique est courcircuitée, il me reste l’antenne et les feux de secours ainsi qu’un petit GPS portable. Je reste à la barre pour parer les déferlantes qui se creusent. Barrer sans stick, c’est assez inconfortable dans la circonstance. La mer fume dans les rafales, ca va bientôt s'arrêter, hein ? non ? ya quelqu'un ?

Véro m'informe par VHF de la neutralisation de la course, il faut rejoindre le port le plus proche. Ah bon, à ce point ? la latte de corne de ma GV joue elle aussi la fille de l’air, et ça fait flop flop, et ça me fait mal de voir à quel point mes voiles soufrent.

Dans le soleil couchant, un avion nous survole, je suis un peu fatiguée et m’imagine tout, sauf qu’il s’agit d’un avion de recherche missionné par le CROSS Etel.

Lundi soir, si la course est annulée alors j’affale tout, enfile ma TPS avec des vêtements sec et décide de rentrer à Santander sous génois afin de préserver mes voiles. Au loin des fumigènes... tiens ? j’interroge Véro qui n’entend pas mon appel. Il s’agit de Francisco Lobato qui vient de faire un 360° avec son Pogo 2 en perdant le son mât … grosse frayeur. J’atteins Santander mardi matin à 9h, à toute petite vitesse dans le vent mollissant. Surprise, il y a une ligne d’arrivée. Moi qui ne suis plus en course depuis la nuit, gloups, plus de 7h perdu dans l’histoire…

Ca me vexe, mais à l’arrivée je découvre que la course a frôlé la catastrophe. 8 déclenchements de balise SARSAT au total et une rescapée, Elodie Riou qui s’est littéralement noyée et qu’un ange gardien persévérant a su ramener parmi nous.

Ci-contre le Tip-Top de Benoit Sineau (juste avant son hélitreuillage) qui flotte démâté entre deux eaux.

Les visages sont marqués mais l’aventure vécue prend le dessus sur le coté tragique. Stéphane Bonvin porte un magnifique cocard suite à un coup de boule de « Marcel For Ever » Chacun fait l’inventaire de ses bobos matériels, les voiles, les girouettes anémos, ou des rafales de vent enregistrées (jusqu’à 53noeufs dans la zone où l'on se trouvait)Et toi Bertrand (Delesne) rien de cassé ? Gros soupir et il lâche d’un air désolé «ben si, nous on a perdu un lazzy-jack (rien d'autre) » ça me fait marrer, aaaah les bateaux de série (il navigue en Mistral 650) ah oui, évidemment, mais en 4 jours d’escale à deux équipiers ils devraient s’en sortir… Il a mis sur son blog une petite vidéo de l'étape.

La flotte a pris des airs d’un troupeau d’Albinos à cause des paquets d’eau salée reçus dans le visage, j’ai les yeux bleus fluo et qui pleurent.

Et puis on est en Espagne, c’est cool, le rythme se cale tout de suite sur fond de tapas et de légèreté. 4 jours de repos bienvenus. Je partage une pension de famille avec Isabelle Joschke, brillante vainqueur de l’étape.

Pour le retour (départ le samedi 28), le scénario s’est inversé, de la molle, voire de la pétole. Plus tranquille mais pas forcément plus facile. Ce sont des conditions parfaites pour les insomniaques et les plus tenaces.

La veille du départ, en montant dans le mât pour remettre une girouette et la drisse de Grand Voile, horreur et frissons, je découvre qu’un ancrage de barre de flèche s’est délaminé, au 2e étage du mât.






Après réflexion j'ai trouvé la cause, accidentelle. Dernière journée de gros labeur donc, pour réparer ce point névralgique. Merci à Yves et Sly pour les outils et la colle, Annabelle (qui va poirauter longtemps sur le pont à me regarder bricoler et manque d'attraper un torticolis) Stéphane (spécialiste du rivet pop) Louis et son coaching, Stéphanie pour les courses, Mumu (Hermine, une as du carénage), Isa et tous les autres pour leur précieuse assistance

Nos bateaux sont amarrés en bordure de chenal à Santander et il y règne un chaos infernal de houle qui provoque quelques chevauchements de mâts et chocs contre les pontons. Grâce à nos coups de gueule et au Président du Comité de course nous parvenons à remettre de l'ordre. En haut des mâts c'est la foire du trône...


Je termine cette dernière journée à l’horaire espagnole, dans la nuit, et complètement cuite de soleil et fatigue.

Qui se paiera la première nuit de course, celle où il ne fallait pas dormir. Pas trop aidée non plus avec un départ moyen déjà massacré par le chalutage de mon gennaker préparé sur le pont pour l'envoi à la bouée de dégagement. Catastrophique, départ de Santander dans les pires conditions.

Et la scoumoune s'acharne, la réparation de ma drisse de grand voile (passée à l’extérieur) cède et la deuxième journée de course se termine sous un ris, sans gennaker puisque la drisse sert pour la GV Bref, tout à l’envers. Et à la bourre. Victoire totale d’Yves Le Blévec, 2e Peter Laureyssens, et 3e Isa. De mon côté, je termine 15e proto (sur 23 inscrits dans la catégorie) Pas vraiment de quoi pavoiser mais on a aura fait l'aller retour.

En série Nicolas Bunoust signe une superbe performance. Aaah et si je transformais Tamagoshi en bateau de série, pour me concentrer sur la nav plutôt que le bricolage ??? Je pense mettre Tamagoshi un peu en vacances pour évacuer quelques frustrations. Histoire de me rappeler que j'ai déjà fait vécu de plus beaux jours sur des bateaux de course.

Pour ce qui concerne la première étape, je retiendrais plusieurs enseignements :

  • On est toujours libre de ne pas prendre le départ d’une course même si ce n’est pas dans notre culture française
  • Ou de rebrousser chemin quand la mer est trop forte, comme l’ont fait quelques concurrents (Antoine Debled ou le Dingo « Guyader » notamment)
  • Ceci dit, l’expérience vécue valait le coup d'être traversée, sauf qu'il faut préparer son bateau à l'éventualité du très gros temps(à force de précautions, on affronte maintenant rarement de telles conditions en course)
  • mon 3e ris est trop bas, ça laisse trop de surface quand le vent souffle à + 40nds cela mériterait un 4e ris discret mais efficace, la voile de cap nécessitant d'affaler toute la GV, ce qui n'est pas très pratique dans le gros temps.
  • je ne me suis jamais sentie en danger car les vagues me bousculaient sans faire de sale coup, cependant peut on se sentir mieux à l'aise en proto plutôt qu'en bateau de série ? tout compte fait, 3 bateaux sur les 8 en détresses étaient des protos et l'un deux d'entre eux ont subi soit un 360° soit 270° ...on a compté 3 retournements parmis les bateaux de série et un autre s'est rempli d'eau.
  • il fallait mieux ne pas trop quitter la barre ! tous les accidents sont arrivés alors que les skippers se trouvaient à l'intérieur ou sous pilote.
  • les premiers ont moins soufferts : moins de vent à l'aller, plus de vent au retour. Comme quoi, il faut toujours mieux être devant (je sais c'est con, mais c'était la vérité vrai du moment)
  • Tamagoshi a été bien construit !
  • sinon, je suis assez contente de n'avoir pas eu à sortir mon radeau de survie par la trappe arrière du bateau car franchement, c'est un truc qui m'a souvent paru surréaliste. on devrait en reparler bientôt avec la Classe Mini d'ailleurs.

  • La Transgascogne, Seb, ce n'est plus ce que c'était : un léger coup de vent au départ, 2 j de régate dans la molle, 3 j de fêtes à l'escale et retour au portant sous légère brise...