TAMAGOSHI est à vendre ou à louer pour la Saison 2010, FOR SALE or FOR RENT

vendredi 23 novembre 2007

Des Transats en veux tu ? En voilà !

Chers Lecteurs assidus et avides de nouvelles neuves, je vous présente toutes mes excuses pour ce ralentissement du carnet de bord de Tamagoshi.
Tamagoshi se porte bien, toujours sans nouvelle de son mât, mais le dossier de l'expert est bouclé et devrait remonter bientôt sur le bureau d'un régleur de sinistres en assurance (j'ai pas dit "sinistre régleur" en assurance hein, j'ai pas dit)
mais je le dirai s'il ne donne pas une suite très favorable au dossier ;-)

Côté nouvelles vous avez surement comme moi appris l'annonce de l'augmentation du nombre de courses labellisées Mini Transat à une par an à compter de 2009.
Et bien bravo à la Classe Mini. Ce n'est pas franchement une tâche facile de faire face aux mutations de la classe . Mais quand on nous a posé le questionnaire consultatif au printemps concernant une réforme éventuelle du système de qualif, je me disais qu'on pourrait durcir tout ce qu'on voudrait, le problème n° 1 c'est le nombre de concurrents.
Donc face à une augmentation nette de la demande, il fallait augmenter l'offre. Et c'est chose faite.
bien sûr il y a le risque de "banalisation" mais certaines épreuves reines se produisent chaque année. Cela peut au contraire attirer plus l'attention. Et puis cela occupera les internautes car les systèmes de suivies sur les courses sont de plus en plus performants.
Perso, j'ai bien aimé le suivi de la Transat, même s'il y a eu un gros cafouillage à la fin, la communication s'en est plutôt bien sorti cette fois.

Le parcours 2009.....(cliquez pour agrandrir la carte)


Pour en revenir aux réformes en cours, je trouve les décisions prises récemment vraiment intéressantes (obligation de refaire ses 1000 milles perso après 5 ans sans courses) non comptabilisation des milles de la Transat dans le quota de milles etc.
Bon je n'ai pas encore tout compris dans le système des courses qualifiantes entre elles, mais tout cela m'a l'air cohérent et aller dans le sens de la sécurité mais de l'ouverture.
en tous cas, ça bosse dur. Et puis je suis contente, le prochain parcours 2009 nous ramène de la Rochelle au Brésil.

Une fois de plus je vais donner mes pouvoirs de vote lors de l'AG de décembre à Paris (lors du salon nautique de Paris), car le devoir m'appelle sur le stand d'une voilerie dont le nom se termine par "...um"
ATCHOUM ? VADEEMECUM ? CREDO IN UNUM DEUM ? ah ah ah je vous laisse deviner.

Sinon, on fête ce soir la victoire d'Yves le Blévec à la Trinité. Tous les ministes ont l'air rentré et en grand forme.

Voilà, je ne blogue pas d'ici là, rdv à Paris du 30 nov au 9 décembre Hall 2.1 Stand C61 ... pour découvrir l'identité de ce mystérieux acteur du marché de la voilerie .

vendredi 26 octobre 2007


Entamons ce petit billet par des félicitations légitimes et incontournables au grand vainqueur de la Transat 650 : Yves Le Blévec !
Bravo Yves ! c'était splendide, et ta joie tellement belle à l'arrivée.
Connaissez vous d'autres courses où se jouent quasiment à chaque arrivée le remake de la Transat Anglaise avec Tabarly surgissant de la brume ? Sortis presque de nulle part - surtout quand leur balise en panne ne les positionne plus - les petits bateaux déboulent dans la baie de Tous les Saints skippés par des marins barbus, burinés et parfois incrédules. Premier échange avec les représentants de la terre ferme : "y'en a combien d'arrivés ?"
je ne sais pas vous, mais j'adore.
Armel Tripon vainqueur en 2003 avait découvert comme Yves son classement en franchissant la ligne...Armel ne savait pas les démâtages sucessifs de Johnattan MacKee et Samuel Manuard. Il ne savait pas qu'il allait écrire son nom au palmarès. Imaginez l'explosion d'émotion - qui se traduisit chez Armel par des yeux rouges et des larmes discrètes - tandis qu'Yves Le Blévec se mit à sauter partout comme un cabri si l'on en croit les photos en hurlant des "YESSSS" (je lis mal sur les lèvres mais bon)
In-croy-able comme dirait l'autre.
En tous cas, je tire mon chapeau au vainqueur, à classer dans la catégorie pro, qui n'a pas fait mentir son rang. Parce qu'il ne s'agit pas seulement de bien faire son boulot, mais d'encaisser la pression, d'assumer le rang de favoris, d'accepter le fait de savoir si l'on part 4 jours avant le départ etc. Autre coup de chapeau à Sly son préparateur qui a permis de laisser s'exprimer tout le talent créatif d'Yves. Sly skippe le bateau MAAX HAVELAR qui accompagnait la tête de flotte de la Transat.
Voilà, bon j'arrête les satisfecits.

Pour terminer, une petite pensée pour la queue de flotte qui devrait passer non pas 17j en mer mais plutôt 25 !
En particulier, à Pierrick Lainé, skipper du 339 qui exploite le reste de l'année une Bananerais en Côte d'Ivoire.

INTERVIEW DE PIERRICK LAINE AVANT LE DEPART DE LA SECONDE ETAPE

Retour sur ta première étape
Comme tu l'as vu, sportivement la 1ere étape est un fiasco (dernier de la flotte ndlr),mais humainement c'etait top. En fait le départ de La Rochelle ne m'a pas marqué plus qu'un autre. Ensuite forcement on rentre en mode transat, et ça n'a pas la meme saveur que les autres courses.

L'arrivée à Madère :
Après avoir eu des conditions clémentes, l'arrivée constitue quand même un moment très fort : arrivée a 4 du mat,a 8-9 noeuds même après avoir affalé le spi, mer plate, pleine lune, hordes de dauphins, et Madère éclairée de 1000 feux, on aurait dit un immense sapin de noël. C'était à pleurer.

L'escale à Madère :
Tout va bien içi, depuis l'arrivée. J'ai pris le temps de me reposer,d'aller a 1800m,de me baigner...Tout ça sous le soleil. Bref une vraie escale quoi...Le bateau n'ayant eu aucun problème, ça permet de rester serein. Donc après les checks habituels, je peux me concentrer sur la 2e étape. Ton sentiment au moment du grand saut : Donc voila, désormais, cap sur Bahia,c'est sans doute le vrai début. Je pense que ce soir ou demain matin j'aurai le coeur qui bat,comme lors d'un rendez-vous amoureux. Tu connais mon projet et mes conditions, je vis un rêve unique, donc j'en profite chaque jour. Bon, je te laisse, je vais me baigner....pour nettoyer ma coque cette fois ci, dans les douces eaux du port....

jeudi 18 octobre 2007

Les amateurs aux avants-postes

La Transat 650 se professionnalise certes. Mais qu’est ce qu’un professionnel du mini ? On trouve les « pro » plutôt en catégorie proto tandis que chez les séries ça bouge beaucoup avec des gros budgets importés par les concurrents étrangers (KLM, T-Télécom, BPI etc)

En proto, vous trouvez les vrais pros, ceux qui perçoivent un salaire de leur sponsors, ils sont peu nombreux (exemples : Le Blévec, Laureyssens, Salabert) Il y a ceux qui perçoivent un budget, important parfois, mais qui ne leur permet pas de dégager un vrai salaire (Joschke, Deshayes, etc.) Par contre, ils consacrent entièrement leur temps à leur activité Mini.

Ensuite, vous avez les amateurs, avec (Sineau) ou sans budget (Riou) qui ont gardé chacun une activité professionnel à côté. Ce sont les semi-pro plutôt, car on ne peut pas vraiment parler d’activité annexe en évoquant le mini tant l’investissement en temps est énorme, surtout en proto. Ceux-là mènent deux métiers de front, tels des vrais cumulards de la République. Mais ils ne tirent pas vraiment profit de la situation. Soit qu’un emprunt, soit qu’une famille ne les y oblige, soit qu’il soit dans leurs gênes de continuer à pratiquer une activité professionnelle différente. Il ne me vient pas trop à l’esprit de les plaindre, ni de les blâmer, c’est un choix à assumer dans tous les cas.

Je parle d’eux, en particulier de Yann Riou et de David Sineau, parce que ce sont des amis et qu’en plus ils s’octroient respectivement la 8e et la 2ème place du classement actuel de la Transat 650. Respect ! Détrompez-vous si je n’ai pas été assez claire, être amateur ne dispense pas d’ambition sportive ni de résultat. A l’image de David Sineau, un amateur peut viser le podium. C’est le cas de ce dernier, qui a passé 3 ans à optimiser son plan Magnen, et remporté la 2nde étape de la Solitaire entre Les Sables et les Açores en Août dernier. David est chef d’entreprise, marié avec 2 enfants. A personnage multi casquettes, femme exceptionnelle ! Bravo à sa femme Mag, qui supporte tous les avatars de son envahissante passion depuis tout ce temps (2003 en fait, il courait en Pogo 2 à l’époque)

INTERVIEW DE DAVID SINEAU LA VEILLE DU DEPART POUR LE BRESIL

· comment as tu vécu la première étape ? Panne de pilote toute la première journée, 3-4 milles de perdus et ensuite ça part par devant, donc trois jours un peu difficile pour se remotiver, puis bc de plaisir au portant au fur et à mesure des places regagnées au classement. Une arrivée dans la pétole où 2 bateaux me repassent, rageant...
· le bateau, ses perf ? Bateau ok, content d'avoir joué l'allègement car j'avais de bonnes perf au portant medium alors que ce n'était pas son point fort. Magique dans la brise au portant sous pilote avec des pointes à plus de 16 noeuds dans la banette, ces bateaux sont incroyables !!
· le départ/l'arrivée sensations ? Toujours magique le départ, l'arrivée se banalise un peu car beaucoup n'en sont plus à leur première fois.
· l'escale, ambiance etc. C'est joli ici..
· ton sentiment au moment du grand saut ? Envie de bien faire, et de rentrer dans les 5, voire d'éjecter l'un des occupants actuels du podium.


Quant à Yann, sans budget il mène son Caméléon, un plan Rolland de 99 avec brio depuis le départ de Madère. Son bateau n’a pas toute la fraîcheur d’un plan Finot ou Lombard, mais il se bat avec envie pour mener à terme sa traversée. Il a traversé pas mal de galères depuis l’achat de son bateau jusqu’à ces derniers jours d’Août 07 où le bateau a été endommagé lors de manutentions avant le départ pour La Rochelle. Ingénieur, Yann bosse chez Groupama sur le maxi trimaran où il gère toute l’installation informatique. Il ne lâche rien et n'aime pas trop l'idée de naviguer derrière. Il souriait qu'on ne le cite même pas dans les outsider avant de départ, mais dans son for intervieur comptait bien faire mentir les pronostics.

INTERVIEW DE YANN RIOU LA VEILLE DU DEPART POUR LE BRESIL

  • comment as tu vécu la première étape ? Conditions exceptionnelles. Les meilleures en 6 ans de mini. Légère frustration suite à ma mauvaise première journée. L'impression de courir après un autobus tout du long, en sachant que je ne pourrai pas le rattraper.
  • le bateau, ses perf ? découvert pleins de trucs sur le bateau, rapide et sûr au portant sous gennaker
  • le départ/l'arrivée sensations ? Content de partir, content d'arriver. Cerise sur le gato, bateau quasi intact.
  • l'escale, ambiance etc. Fête, repos, balade, météo.
  • ton sentiment au moment du grand saut ? Je sais à quoi je m'attends. Est-ce vraiment un avantage?

samedi 13 octobre 2007

Es tut mir leid Isabelle !

Il y a une petite semaine j'allais vous annoncer un truc sympa au sujet des ministes en course sur la Transat 650.
Ayant réussi à joindre certains d'entres eux par mail ou tél ils ont accepté de répondre à 2 petites questions de circonstances juste avant leur départ de Madères.
J'allais donc vous parler de ceux là à travers un petit portrait.

Et commencer par Isabelle Joschke... Et puis boum patatras, l'annonce est tombée sur le site de la Transat 650 Isa ne gagnera pas cette fichue course.
Suite à une avarie de bout dehors, Isa a dû mettre en panne, j'imagine la scène, se dire, garde ton calme cocotte, on a une pièce de rechange à bord (typiquement le moment où l'on se félicite de sa grande clairvoyance, ou l'on béni le bon conseil de l'assistant technique ou du chantier) Affaler tout, essayer de réparer, y arriver, repartir, souffler un coup et vouloir tout renvoyer vite pour ne rien perdre sur les camarades au planning, repartir donc, naviguer de nouveau, voir le chrono s'affoler, se féliciter de nouveau, sourire, rire, jubiler, et puis..... crrrrrrac, boum, vlan.... le vrac de nouveau, la nouvelle réparation, la même auto-satisfaction, quoique l'inquiétude, une fois, deux fois et, dans l'ultime craccc boumm, le bout dehors qui se fait la malle, les espoirs qui s'envolent avec le bout de carbone.
Ne pas penser, ne rien se dire, juste récupérer les morceaux, préserver le matos, et puis ranger, et puis soudain réaliser... Que le rêve vient de se briser net, comme cette piece traitresse, et que...il n'y a plus de mots. On est seuls pour apprécier le bonheur, et seuls pour supporter l'infâme tour de passe passe du destin. Alors ensuite, que faire ? Abandonner et rebrousser chemin (les traces de son parcours l'indiquent clairement) ? tenter de joindre les concurrents alentours, ne plus savoir, hésiter, se trouver des bonnes raisons de continuer, et tout à coup retrouver un sens à tout ça, le sens de la marche, continuer d'avancer, abattre et choquer les voiles vers un Océan capricieux.
Devant il y a des iles (le Cap Vert), une escale possible donc à Mindelo, les autres minis, une formidable conquête maritime sur un petit bateau de 650, de l'expérience à acquérir donc, et pourquoi pas, une nouvelle page à écrire, dans un style différent .
Devant pour Isa, il y a un Vendée Globe.

Alors je pense qu'elle a décidé de poursuivre afin d'aller jusqu'au bout de l'aventure, au risque de subir un classement qui ne reflètera pas tout l'ampleur de son talent.
Ainsi est la Transat 650. Une course très différente de toutes les épreuves de la saison. Une épreuve de fond. Où l'on a toutes les chances de ne pas arriver compte tenu des nombreux paramètres en jeu.

Le bon côté des choses, si elle repart du Cap Vert comme je l'imagine, c'est que ses petits camarades de jeux lui réserveront surement un accueil triomphal à Salvador ! Maigre consolation sur le coup de sa déception mais souvenirs garantis pour la vie. C'est l'avantage de fermer le bal, il y a toujours un comité nombreux et reposé pour vous accueillir dignement.

Isabelle aime profondément son bateau et naviguer sur l'océan. C'est une personalité intransigeante et méritante qui ne doit pas grand chose à une prédestination quelconque sur le plan matériel. Ni héritière d'une grande famille bavaroire, ni fille d'un chef d'entreprise futur sponsor comme on le voit sur d'autres circuits, elle a su se créer les contacts, attirer les compétences autour d'elles, en débarquant simplement avec sa camionnette à la Trinité sur Mer début 2004 où je l'ai rencontrée un jour sur le parking du supermarché, intriguée par l'immatriculation allemande de cette skippette mini dont le bateau venait de trouver sa place au port. Pour cette édition 2007, sachez seulement qu'elle a failli ne jamais partir, tant elle a dû se battre pour mettre en place toutes les ficelles financières de son projet. Mais Isa, croyant dans ses chances, n'avait heureusement pas attendu pour commander son bateau et engager son programme de courses. Quand on veut vraiment qqch, tout fini par arriver, même s'il faut vivre une nouvelle année de vaches maigres et si le budget ne vous permet toujours pas un salaire décent. Bref, en prenant des risques (les bons) et en croyant fermement à ses chances, les portes peuvent s'entrouvrir. Reste à caler son pied dedans, puis le genoux, balancer un coup d'épaule, puis un grand coup de pied dans la suivante pour foncer de pièces en pièces vers le succès.
Bref, la demoiselle a du mérite, beaucoup de mérite. Et ce que j'apprécie beaucoup chez elle, chose rare dans le milieu pro, c'est son recul sur les choses et ce qu'elle vit. Licenciée en lettres, Isa a plein d'autres envies, apprécie l'aventure, le voyage, les cultures. Vous lui parlez d'Ernest Schakelton et de l'odyssée de l'ENDURANCE et ses yeux s'allument. Si son bateau porte le nom de baptême d'EVA LUNA c'est en référence à un roman qui l'a beaucoup marqué, d'Isabel Allende (1987) le destin et l'ascension d'une femme sud américaine, ses rencontres avec des peronnages extraordinaires entre rêves et réalités.
Ces derniers temps, avant le départ, plus rien de comptait que son objectif, la Transat, et la victoire. Cela vous oblige à un certains retrait vis à vis des autres, il faut rentrer dans sa bulle, oublier un peu de s'occuper du reste, pour ne penser plus qu'à son but. Je l'ai déjà remarqué chez d'autres vainqueurs.
En cas d'échec, la chute n'en est que plus dure, mais avec une telle personnalité, Isabelle saura se recadrer vite fait -bien fait surtout- vers d'autres apprentissages pour aller au bout de ses rêves.


INTERVIEW d'ISABELLE JOSCHKE AVANT LE DEPART :
la 1ère étape ?
c'etait le bonheur integral, je sais pas quoi dire de plus. Le depart etait un grand moment, car symboliquement c'est l'aboutissement d´un projet de 2 ans. Mais il y a une pression que nous ne ressentons plus a l´escale...
L'escale à Madère
L'arrivée ici, c'était genial et Madere super sympa. Des vraies vacances et on commence a tous se connaitre, c'est chouette.
La 2è étape :
Maintenant c'est le grand saut, oui, j'ai envie d'y aller, de me defoncer et de profiter pleinement de ce bateau qui est une merveille.

samedi 6 octobre 2007

ALLEZ LES BLEUS

Voilà, 12j d'escale et ça repart ! ne croyez pas que je me désintéresse de la Transat, mais juste à fond niveau boulot. En plus, ce n’est pas le moment de faiblir, quand on apprend que l’un de vos sponsors ne pourra pas faire le chèque annoncé depuis un an, ça fait mal. Je me permets de mentionner cette affaire puisqu’il n’est cité nulle part sur le site. Les désillusions en la matière sont assez fréquentes et si j’ai appris à contenir ma joie avant la réception du précieux billet signé il y a des attitudes qui ne lassent pas d’étonner.Sinon, aucune nouvelle du mât, il me faut maintenant faire avancer le dossier auprès des assurances. Voilà pour TAMAGOSHI. A suivre donc.Comme vous le savez, le départ de la 1ère étape a eu lieu un mardi matin le 18sept vers midi.
Mais c'est vers 8h qu'ils ont quitté le bassin des Chalutiers. Comme des fans de vélo sur les routes de France, nous nous sommes retrouvés au bord de l'écluse avec Thermos et Croissants pour voir partir les petits. Nous, mon équipe du Grand Pavois, et des amis ou familles proches des coureurs. En réalités nous étions peu nombreux. Mais je tenais à ce rdv pour l'avoir vécu en 2005. C'était un dimanche, et il y avait une foule compacte, avec un autre coureur (David Sineau, qui part cette année !) on était passé dire au revoir et ce fut une belle fête.
Ce mardi matin il y avait une ambiance spéciale, comme en 2003, où le départ avait été décalé. Restaient la course, les enjeux, l'envie de partir vite, mais envolés la famille, les amis, la pression.
Du coup, j'ai trouvé les skippers globalement détendus, concentrés, moins émus qu'il y a deux ans. Il faut avouer que la fiesta du WE avec présentation des skippers et patati et patata est généralement un marathon épuisant pour les nerfs. Il fallait les voir dimanche soir après le prologue....pas frais du tout.
Ces conditions ont plutôt souri à Isabelle Joschke qui est partie dans sa bulle et nous a offert un sourire radieux à son passage. Cette matinée au bord de l'écluse nous a tous transporté.
Excellent pour le "team building" vous savez, l'ambiance d'équipe au travail. Car nous enchainions sur le montage d'un stand puis le salon nautique de la Rochelle. Curieusement, même si tout le monde rêvait d'être ailleurs, chacun a mis son énergie au service des objectifs communs. Allez je parle comme un coach d'entreprise, oula oulalala. Faut débrancher là.
Donc Isa grand sourire,
David (348 Bretagne Lapins) "la-pin, la-pin, la-pin" comme dans la pub kiss cool ; ravi du comité d'accueuil
Yann Riou (347 Caméléon) tout fier et serein, se faisant chambrer au passage par son partenaire de badminton qui le regrettait 2 sec plus tard en se disant que ce n'était peut être pas malin vu les enjeux (;-);
Quentin Monégier(628 TA BON) pour lequel toute la tribu familiale avait répondu présent ;

Sam Manuard, 3e tansat 650, imperturbable et d'un calme olympien
Gaël Rétif sur OKOUME (405) mon ancien bateau, je lui crie comme il y a 2 ans à un autre Mistral 650, "ce coup ci tu l'emmènes au bout ? ouaip!"

Ronan Deshayes (424 PCO Technologies) et François Salabert (AREAS Assurances) colocataires à Lorient, en remorque, voiles hissées, qui manquent de se rentrer dedans dans l'écluse, en sont quittes pour une frayeur mais rigolent ensuite de la mésaventure

Laurence Château (Okofen), Véronique Loisel (De l'Espace pour la mer), émues mais tout sourire.

Thibault Reinhart(576) le plus insolite, musique électronique du bord à fond, visiblement tendu, en transe, regard fixé droit devant.

Yves le Blévec (624 Actual Intérim) adepte de la philosophie Gropiron (vous savez ? le champion Olympique de Ski de bosses, un grand sympa, toujours à plaisanter et chambrer ses adversaires pour les déstabiliser) sortant tout seul sous grand voile 1ris, pas besoin de zodiac, à fond dès le départ, na !

Alex Pella, que je n'avais pas vu avant le départ, toujours enthousiaste (ses arrivées sont tjs les plus festives) très réceptif et me gratifiant d'un joyeux salut. Il y a 2 ans son comité de départ nombreux et très espagnol avait enflammé le quai, Olé !
je vous épargne le reste, ils étaient quand même 89, on a fini sans voix à force de s'époumoner, ni café ni croissants.

Allez les bleus donc, ceux qui vont traverser pour la première fois, et ceux qui ce soir vont peut être rentrer dans l'histoire du sport (à défaut de suivre la Transat à la TV on va se rattraper sur le rugby) !

lundi 24 septembre 2007

BRAVO ISA !

En 2 mots, bravo, bravo allez, un 3ème : B-R-A-V-O

Spendide....

C'est laconique, désolée mais actuellement au Grand Pavois de la Rochelle, pas le temps d'en dire plus, mais ça valait bien une petite pause !
Isa au départ de la Transat 2005
(j'ai perdu mon appareil avec toutes les photos du départ, dommage, donc vous ressers du 2005, désolée)

lundi 17 septembre 2007

Le Grand Départ

Désolée pour le manque d'info mais il se trouve que je suis surtout à la Rochelle pour bosser...

Là c'est de l'info toute fraîche : les petits camarades partiront donc mardi midi !
On pourra assister à la sortie des écluses aux alentours des 7-8h du mat.
Même scénario qu'en 2003 ou nous avions dû attendre le mardi pour partir, et un gros coup de vent qui envola nos derniers doutes sur l'opportunité de décaler le départ (très sage décision cette année là. Pour cette année, pas vu la Mère téo, mais nul doute que la Transgascogne a calmé les ardeurs au moins des organisateurs)

le village est plié, et les parents repartis, le soleil aussi, les 89 bateaux amarrés maintenant à 3 ou4 de couple car les pontons ont été réquisionnés pour le Grand Pavois le salon nautique de la Rochelle qui démarre mercredi.

Hier soir, match de rugby sur fond de barbec aux moules dans le village, auprès d'un public de ministe parfois très indifférent au sort de la Namibie, et après un prologue annulé en cours de route faute de vent. POur l'anecdote, les concurrents n'ont jamais vraiment pu franchir la bouée au vent (orange) qui se confondaient avec les bouées rouges de délimitation de zone de nav !
Les skippers ont pu profiter du soleil pour caréner leurs bateaux, fins prêts pour la plupart.
Aujourd'hui il fait tout gris, et les ministes fatigués, dorment. Enfin, sauf les rares qui profitent des dernières heures pour peaufiner ou terminer leurs préparatifs.

Et puis vendredi soir, grosse fiesta au chantier Pinta pour les 30 ans de la Mini, environ 800 assiettes de pates répertoriées, belle organisation mais groupe de rock un peu long à faire décoller l'ambiance.
Faute de danser (ah si, on a pu s'énerver un peu sur "ANTISOCIAL" de Trust) on a retrouvé plein de monde, pas toujours des ministes d'ailleurs ! Ces retrouvailles mélangées ont atténué le côté fête des anciens de l'école, malgré tout sympathique car chacun garde en tête des rêves de navigations diverses et variés, de voyage ou de courses. On ne se rachète pas. On m'a présenté le recordman des départs Mini (dont j'ai oublié le nom) 5 départs, 3 arrivées !

mercredi 12 septembre 2007

En direct de la Rochelle


d'abord un petit coup d'oeil dans le bassin des Chalutiers, wouaou ils sont tous là, je m'arrête pas, trop dur, je r'viendrai demain ; passe une nuit, et me risque à quelques pas sur le ponton, retrouve là un puis deux puis 3 ministes. Ensuite, c'est le soir, apéro au bord du quai pour un anniversaire. Des ministes partout, qui partent ou non, et pas du tout inaccessibles. Qui parlent de musique, de petite prune des familles (la boisson), de tout et rien, enfin à moi sutout de mon mât ;-) Et puis voilà, ça y est je suis dans l'ambiance, entourée d'amis, de coureurs ou leur famille, dévoués préparateurs du moment, et ne pense plus qu'à me réjouir et partager ces moments uniques d'avant départ.

Mais mais mais, bon, il faut nuancer, avant d'en arriver là, j'ai pris une grosse claque avant hier en apprenant que les 5 bateaux en liste d'attente, ceux qui s'étaient présentés à la Rochelle en attendant un désistement pourraient partir. Aucune amertume vis à vis d'eux, au contraire, tant mieux, mais il faut s'avaler la couleuvre, et un vague sentiment de tromperie. La lecture de ce blog, ou le message qui précède le diront mieux. La manière aussi me laisse songeuse. Il me semble même qu'il y a un peu d'abus. Qu'on ne parle plus d'égalitarisme. C'est mieux.

mardi 4 septembre 2007

TRANSAT 650 sans Tamagoshi

Ce n'est pas vraiment un scoop pour ceux qui connaissent l'histoire mais il est temps de mettre les choses par écrit : je ne participerai pas cette année à la Transat 650.

Encore 8e en liste d'attente il y a 2 semaines il a fallu trancher et me retirer officiellement, pour des raisons tant logistique que financières, et morales aussi car il faut pouvoir digérer le fait de rester sur le pas de la porte sans avoir le droit de rentrer.

Cette nuit j'ai rêvé que la liste se débloquait d'un coup, et qu'on rappelait tous les prétendants au départ. Mais cela n'arrivera pas. Il n'y a même pas de prologue cette année pour "espérer" ou plutôt profiter d'un éventuel forfait en dernière minute (là où les ministes en liste d'attente se transforment en "charognard" ....c'est terrible mais ce fut le lot habituel de cette année mini)
Si mon intuition était bonne cependant, j'espère qu'elle pourra servir Mathieu Cassanas ou Yves le Blévec, animateurs de la saison et vainqueurs de diverses épreuves. Je ne sais plus qui d'autres a maintenu son inscription sur la liste. Yves et son mini ACTUAL INTERIM ont quitté la Trinité hier pour se présenter dans le bassin des Chalutiers à la ROchelle. Peut être pour rien. Il va lui falloir s'accrocher, moralement j'entends. Car il n'aura rien d'autre à faire qu'attendre en se préparant à toutes éventualités. Terrible là aussi, mais ce sont nos règles. Pour cette année du moins. La réflexion est en cours, et je dois d'ailleurs renvoyer sans tarder un questionnaire à la Classe Mini portant sur le problème des inscriptions. Pas simple...

Voilà, il est vrai que sans mât , cela aurait compliqué considérablement ma préparation à la Transat. A ce propos, TOUJOURS AUCUNE NOUVELLE. L'assureur a ouvert un dossier, l'expert est missionné et reçoit mes devis. Il n'a jamais eu connaissance d'un tel vol, d'ailleurs sa première question fut "et le mât est visible où ? " ....!! Rien n'est gagné, puisque rien n'est prévu (ni exclu) dans le contrat. Bref, je ne suis pas tranquille.

Sinon, la vie continue et les ministes ont quitté en grappe leur port d'attache pour rejoindre la Rochelle avant jeudi (demain) date de présence obligatoire. Nous avons largué les amarres de Bretagnes Lapins (David Sineau) samedi, et je n'ai pu éviter un brin de nostalgie.
Il y a 4 ans presque jour pour jour, je quittais ce même ponton, bord à bord avec le même lapin (qui s'appelait à l'époque France Fermetures, et c'était un Pogo2) pour rejoindre le même bassin des Chalutiers. Je navigais alors sur un Mistral 650 "LaTôlerie Armoricaine pour la Fondation Lejeune" et c'était en 2003 donc, la veille de notre première Transat 650.

David, en route pour un podium ? Après une victoire d'étape lors des Sables/Les Açores l'été dernier, il n'hésite pas à afficher son objectif. Il possède un excellent bateau optimisé, le bonhomme est solide et compétent, attention la "vieille génération" (bateau de l'an 2000) peut encore faire mal.

une appartée pour les pros de 'informatique / vidéo : mon appareil photo/vidéo me sort le format Vidéo Quick Time 'pour Apple je crois, j'ai un PC) incompatible avec Windows Movie Maker. POURQUOI tant d'acharnement ? si vous avez une idée, écrivez moi svp.

mardi 28 août 2007

Un peu de détente ...

Pas de nouvelles de mon mât, ni de l'assureur....

Bon pour vous faire patienter j'ai mis en ligne une "passionnante" vidéo réalisée pendant ma qualif car je viens enfin de comprendre pourquoi je n'arrivais pas à la mettre en ligne. Elle date d'août 2006 quand même.
Par contre, si quelqu'un peut me dire comment faire pour réduire la fenetre cela me permettrait de ranger plus proprement ce blog en la calant sur le menu de gauche par exemple.
Quelqu'un sait il ?

Pardonnez moi pour le format pas toujours net, ce petit film a été réalisé avec mon appareil photo et les commentaires, j'avais réalisé le film pour mes frères et neveux mais n'ai pas pu corriger certains trucs un peu nases comme le : "pfou lala j'ai réussi à affaler mon spi après des pointes à 10-11nds" (en fait le taquet était cassé, donc impossible d'affaler le grand spi de 110m², le vent qui montait dans le Perthuis, pas de pilote non plus à ce moment précis, donc contente d'avoir pu affaler sans casse) J'explique en avance hein.

dimanche 26 août 2007

Chacun cherche son mât bis (en fait si !)

Un autre mât dérobé à la Trinité (à la même période)
le mat aile carbone d'un Open 650 mesurant 10,70m de marque STABMAST
ainsi que sa bôme en carbone et ses safrans......!!!
je n'ai pas pu joindre le propriétaire lui même qui est en vacances (Michel Sauget de la voilerie Delta Voiles La Trinité) mais il vient apparemment de le faire constater

Le mât ajusté peut éventuellement équiper un mini, mais il possède une ralingue très caractéristique de ces mâts, nécessitant d'équiper la GV de chariots. Ou d'effectuer une grosse modif en rapportant une ralingue.

Pas de news du mien mais un témoin situe l'action entre le jeudi soir et le vendredi midi 17 août.
j'ai lancé un appel à témoins en distribuant des tracs mais personnes n'a apparemment rien vu ni ne se souvient de détails particuliers.

vendredi 24 août 2007

Chacun cherche son mât

En fait, non, à ma connaissance ce type de vol reste plutôt rare, parce que le mât serait facilement repérable s'il était réutilisé sur un mini-transat, un peu moins sur un autre bateau type sportsboat, et pas trop s'il sert de pilier de luxe pour la table en verre d'un appartement parisien.

Bon alors, il veut une rançon ???? faire offre, anonymat garantie.

Trève de plaisanterie, cette affaire m'ôte une pointe d'optimisme. Mais pas tout, il m'en reste beaucoup. Alors je cherche, comme un bon chien, qui pourrait avoir une idée.

Dernier indice en date : une remorque de F. Class 8 a été volée sur le terre plein de la Trinité entre le dimanche 19 au soir et le mardi 21 au matin...

Ce rebondissement me permet d'admettre la notion d'acte crapuleux. Comme me disait un copain croisé hier en s'exclamant spontanément "mais alors, ça veut dire que ce n'est pas du tout innocent alors !" Indeed.

Merci en tous cas pour le relais sur le net et les nombreux messages de sympathie.

Si certaines personnes victimes de vol veulent me transmettre les caractéristiques de leurs matériels n'hésitez pas, je constitue un fichier dans l'espoir de retrouver le matos un de ces jours.

mercredi 22 août 2007

PERDU DE RECHERCHE

Le mât de TAMAGOSHI a été dérobé sur le terre-plein de la Trinité sur Mer entre le vendredi 17 août au soir et le lundi 20 août au soir. Il se trouvait le long du ber.

Les personnes susceptibles de l'avoir déplacé ont déjà été interrogées mais personne n'y a touché ni ne peut dire ce qui s'est produit pendant le week end.

Le mât peut équiper tout bateau de 7 à 10m, et bien sûr aussi un Mini-Transat en construction/réfection.
Il s'agit d'un mât carbone HEOL COMPOSITES measurant 11,92m, de couleur noire, équipé de 2 étages de barres de flèches type "Boomerang", ainsi qu'un gréement Blew Stoub en PBO, le gréement courant et l'électronique du mât étaient également à poste.
Outre sa fabrication totalement prototype il comporte 3 signes absolument caractéristiques.

N'hésitez pas à me communiquer toute information susceptible de faire avancer l'enquête en me contactant au 0603310962 ou caroline.vieille@wanadoo.fr

MERCI D'AVANCE.
je suis écoeurée.

jeudi 9 août 2007

TRANSAT 650

Ce matin, en ouvrant ma messagerie mail, mon coeur se met à battre : un mail du Grand PAvois, l'organisateur de la TRansat 650.
Oups, et alors, est ce pour m'avertir que je rentre dans la liste des partants à la Transat 650 2007 ????

et non, en voici le contenu :

Bonjour Caroline,
Aujourd'hui c'est un jour très inportant
C'EST TON ANNIVERSAIRE!!!!
Nous te souhaitons:
Santè
Amour
Joie
Et plein de bonne chose
JOYEUX ANNIVERSAIRE!!
L'equipe du Grand Pavois

Ah tiens, merci c'est vrai !
bon, dans un sens je fais un peu partie du club. Mais dans un autre, ils auraient pu me souhaiter de participer à la Transat (je l'aurais peut être moins bien pris)
nous sommes 11e sur la liste d'attente de la course... et je ne pense pas que la liste des inscrits me réserve la moindre chance. Menfin bon, donnons nous encore 1 semaine pour voir...

D'ici là je m'occupe de Tamagoshi qui est au sec sur le Terre -plein de la Trinité et de mes invités du soir. A bon entendeur !

mardi 7 août 2007

TRANS QUI CARTONNE

Alors voilà, mille excuses pour ce teasing involontaire, mais j’avais depuis quelques jours une connection internet limitée et je suis repartie en mer pour ramener TAMAGOSHI à bon port.

Chers amis lecteurs, merci de votre attention, et excusez notre anonyme du post précédent qui à mon avis, intuition féminine, vient d’un pays lointain où il perd petit à petit l’usage du français, mais pas son sens de la formule (bon, je vois qu’entre temps il a signé son post…)

Revenons à nos moutons, PORT BOURGENAY, dimanche 22 juillet. Le réveil sonne dans la chambre d’hôte de Talmont où j’ai élu domicile avant la course ; petit déj entre deux vitrines de bibelots, consultation d’Internet dans le salon envahi par une meute de Yorkshire vendéens dont les plus hardis me lèchent les pieds. Je quitte l’endroit avec une certitude, nous ne partirons pas. C’est dans l’air depuis hier. Une vilaine dépression se creuse sur les cotes ibériques, 35 nœuds fichier cela donne des rafales au minimum de 40nds. On a annulé le Mini Fastnet pour moins que ça. Mais il faut de méfier des certitudes.

9h30, briefing skipper : Denis Hugues annonce un départ imminent pour Santander, en route direct sans passer par Belle Ile. Bon d’accord, faut y aller alors.

Je file au bateau, prépare mon sac, Hervé m’aide pour les derniers préparatifs. Départ à droite sur le plan d’eau, bon départ, mais pas au bon endroit. Mauvais choix donc, mais je me retrouve quand même dans le match.

photo de Stéphanie Gaspari sur le bord de dégagement

Bouée de dégagement, envoi du spi, affalage devant les jetée de Port Bourgenay, ça continue vers les Sables d’Olonne, envoi du gennak… puis affalage. Vent au SE 10noeuds. La suite, c’est du près, on va chercher la bascule qui arrive avec le front.

Ca forcit dans la nuit, doucement, 20, 25, rafales à 30. Mon stick se dévisse et se fait la malle dans un "crac boum plouf" sans appel. Bon, ça commence bien ! 1ris, 2 ris, solent arisé, tourmentin ? zut, le tourmentin refuse de monter sur mon nouvel étai en textile… je le met sur le bas étai, ce n’est pas terrible…puis je vire, un peu tard dans la bascule. Pas terrible sur le classement tout ça.

Au petit matin lundi, le vent forcit, et le baro descend, descend… doucement mais sûrement.

Alternance de grains et d’éclaircit, le vent forcit, 3 ris, re tourmentin, puis, le ciel de traîne… très clair, très lumineux, et très violent. Le baro de ma montre s’affole, de 1000 à 997 hpa en moins d’une heure, dans mes cours météo, ça annonce un phénomène plutôt exceptionnellement mauvais.

Ca continue, en route directe vers Santander, je retrouve sur ma route 2 bateaux de série, dont le 480 de Véronique Morin. Les images sont splendides, malheureusement, j’hésite à quitter la barre pour prendre des photos, j’aurais aimé que vous voyiez. Côté matos, toute l’électronique fixée sur un joli support en tête de mât cet hiver s’est envolée au terme d’une longue et implacable agonie. L’électronique est courcircuitée, il me reste l’antenne et les feux de secours ainsi qu’un petit GPS portable. Je reste à la barre pour parer les déferlantes qui se creusent. Barrer sans stick, c’est assez inconfortable dans la circonstance. La mer fume dans les rafales, ca va bientôt s'arrêter, hein ? non ? ya quelqu'un ?

Véro m'informe par VHF de la neutralisation de la course, il faut rejoindre le port le plus proche. Ah bon, à ce point ? la latte de corne de ma GV joue elle aussi la fille de l’air, et ça fait flop flop, et ça me fait mal de voir à quel point mes voiles soufrent.

Dans le soleil couchant, un avion nous survole, je suis un peu fatiguée et m’imagine tout, sauf qu’il s’agit d’un avion de recherche missionné par le CROSS Etel.

Lundi soir, si la course est annulée alors j’affale tout, enfile ma TPS avec des vêtements sec et décide de rentrer à Santander sous génois afin de préserver mes voiles. Au loin des fumigènes... tiens ? j’interroge Véro qui n’entend pas mon appel. Il s’agit de Francisco Lobato qui vient de faire un 360° avec son Pogo 2 en perdant le son mât … grosse frayeur. J’atteins Santander mardi matin à 9h, à toute petite vitesse dans le vent mollissant. Surprise, il y a une ligne d’arrivée. Moi qui ne suis plus en course depuis la nuit, gloups, plus de 7h perdu dans l’histoire…

Ca me vexe, mais à l’arrivée je découvre que la course a frôlé la catastrophe. 8 déclenchements de balise SARSAT au total et une rescapée, Elodie Riou qui s’est littéralement noyée et qu’un ange gardien persévérant a su ramener parmi nous.

Ci-contre le Tip-Top de Benoit Sineau (juste avant son hélitreuillage) qui flotte démâté entre deux eaux.

Les visages sont marqués mais l’aventure vécue prend le dessus sur le coté tragique. Stéphane Bonvin porte un magnifique cocard suite à un coup de boule de « Marcel For Ever » Chacun fait l’inventaire de ses bobos matériels, les voiles, les girouettes anémos, ou des rafales de vent enregistrées (jusqu’à 53noeufs dans la zone où l'on se trouvait)Et toi Bertrand (Delesne) rien de cassé ? Gros soupir et il lâche d’un air désolé «ben si, nous on a perdu un lazzy-jack (rien d'autre) » ça me fait marrer, aaaah les bateaux de série (il navigue en Mistral 650) ah oui, évidemment, mais en 4 jours d’escale à deux équipiers ils devraient s’en sortir… Il a mis sur son blog une petite vidéo de l'étape.

La flotte a pris des airs d’un troupeau d’Albinos à cause des paquets d’eau salée reçus dans le visage, j’ai les yeux bleus fluo et qui pleurent.

Et puis on est en Espagne, c’est cool, le rythme se cale tout de suite sur fond de tapas et de légèreté. 4 jours de repos bienvenus. Je partage une pension de famille avec Isabelle Joschke, brillante vainqueur de l’étape.

Pour le retour (départ le samedi 28), le scénario s’est inversé, de la molle, voire de la pétole. Plus tranquille mais pas forcément plus facile. Ce sont des conditions parfaites pour les insomniaques et les plus tenaces.

La veille du départ, en montant dans le mât pour remettre une girouette et la drisse de Grand Voile, horreur et frissons, je découvre qu’un ancrage de barre de flèche s’est délaminé, au 2e étage du mât.






Après réflexion j'ai trouvé la cause, accidentelle. Dernière journée de gros labeur donc, pour réparer ce point névralgique. Merci à Yves et Sly pour les outils et la colle, Annabelle (qui va poirauter longtemps sur le pont à me regarder bricoler et manque d'attraper un torticolis) Stéphane (spécialiste du rivet pop) Louis et son coaching, Stéphanie pour les courses, Mumu (Hermine, une as du carénage), Isa et tous les autres pour leur précieuse assistance

Nos bateaux sont amarrés en bordure de chenal à Santander et il y règne un chaos infernal de houle qui provoque quelques chevauchements de mâts et chocs contre les pontons. Grâce à nos coups de gueule et au Président du Comité de course nous parvenons à remettre de l'ordre. En haut des mâts c'est la foire du trône...


Je termine cette dernière journée à l’horaire espagnole, dans la nuit, et complètement cuite de soleil et fatigue.

Qui se paiera la première nuit de course, celle où il ne fallait pas dormir. Pas trop aidée non plus avec un départ moyen déjà massacré par le chalutage de mon gennaker préparé sur le pont pour l'envoi à la bouée de dégagement. Catastrophique, départ de Santander dans les pires conditions.

Et la scoumoune s'acharne, la réparation de ma drisse de grand voile (passée à l’extérieur) cède et la deuxième journée de course se termine sous un ris, sans gennaker puisque la drisse sert pour la GV Bref, tout à l’envers. Et à la bourre. Victoire totale d’Yves Le Blévec, 2e Peter Laureyssens, et 3e Isa. De mon côté, je termine 15e proto (sur 23 inscrits dans la catégorie) Pas vraiment de quoi pavoiser mais on a aura fait l'aller retour.

En série Nicolas Bunoust signe une superbe performance. Aaah et si je transformais Tamagoshi en bateau de série, pour me concentrer sur la nav plutôt que le bricolage ??? Je pense mettre Tamagoshi un peu en vacances pour évacuer quelques frustrations. Histoire de me rappeler que j'ai déjà fait vécu de plus beaux jours sur des bateaux de course.

Pour ce qui concerne la première étape, je retiendrais plusieurs enseignements :

  • On est toujours libre de ne pas prendre le départ d’une course même si ce n’est pas dans notre culture française
  • Ou de rebrousser chemin quand la mer est trop forte, comme l’ont fait quelques concurrents (Antoine Debled ou le Dingo « Guyader » notamment)
  • Ceci dit, l’expérience vécue valait le coup d'être traversée, sauf qu'il faut préparer son bateau à l'éventualité du très gros temps(à force de précautions, on affronte maintenant rarement de telles conditions en course)
  • mon 3e ris est trop bas, ça laisse trop de surface quand le vent souffle à + 40nds cela mériterait un 4e ris discret mais efficace, la voile de cap nécessitant d'affaler toute la GV, ce qui n'est pas très pratique dans le gros temps.
  • je ne me suis jamais sentie en danger car les vagues me bousculaient sans faire de sale coup, cependant peut on se sentir mieux à l'aise en proto plutôt qu'en bateau de série ? tout compte fait, 3 bateaux sur les 8 en détresses étaient des protos et l'un deux d'entre eux ont subi soit un 360° soit 270° ...on a compté 3 retournements parmis les bateaux de série et un autre s'est rempli d'eau.
  • il fallait mieux ne pas trop quitter la barre ! tous les accidents sont arrivés alors que les skippers se trouvaient à l'intérieur ou sous pilote.
  • les premiers ont moins soufferts : moins de vent à l'aller, plus de vent au retour. Comme quoi, il faut toujours mieux être devant (je sais c'est con, mais c'était la vérité vrai du moment)
  • Tamagoshi a été bien construit !
  • sinon, je suis assez contente de n'avoir pas eu à sortir mon radeau de survie par la trappe arrière du bateau car franchement, c'est un truc qui m'a souvent paru surréaliste. on devrait en reparler bientôt avec la Classe Mini d'ailleurs.

  • La Transgascogne, Seb, ce n'est plus ce que c'était : un léger coup de vent au départ, 2 j de régate dans la molle, 3 j de fêtes à l'escale et retour au portant sous légère brise...

mardi 31 juillet 2007

TRANS QUI COGNE

mille excuses pour mon silence de 2 semaines au cours duquel il s est passé plein d'aventures avec une Transgascogne haute en couleur, sportive, "chaude", usante etc.
je vous raconte tout cela d'ici demain soir, le temps de reprendre mes esprits apres ces 10 j de course.
tout va bien a bord !

mardi 17 juillet 2007

Open Sails Simrad B&G


Et nous voilà au seuil d'une nouvelle aventure ibérique.
D'ici le WE qui vient, on enregistrera ma 3e participation à la fameuse Transgascogne, cette course qui vit naitre ma vocation de coureur solitaire et mon goût pour le Gin'to en 2003, breuvage pourtant très anglais mais servi si généreusement du côté de Gijon. En 2005, nous y retournions en proto catégorie double avec Yann Riou sur Caméléon. Et maintenant, avec Tamagoshi, pour un batême du Golfe de Gascogne, lui qui n'a connu que les rivages (grands) bretons.

Mais comment sommes nous parvenus jusqu'à Port Bourgenay ? hein ? Allez on va voir qui suit la saison : Ouiiii c'est bien cela, merci cher lecteur assidu de ce blog, grâce à la course de ralliement Open Sails etc. entre Locmiquélic et POrt Bourgenay.


Avec qui ? un équipier quasi novice du 650 (voir message dans les archives d'avril) mais qui a vécu 3 ans autour du monde sur un bateau de 9m : Hervé Olagne. Il voulait voir en quoi consistait une course Mini et il a été servi, et pour tout dire, je ne l'ai pas ménagé. On envoit le gennak, nan on n'envoit plus, si mais non mais si, mais le grand spi, on affale et on renvoit le reacher, et re gennak. et et et.... faut qu'tu m'montes dans l'mât là, ya des noeuds partout, une fois, deux fois. et crac, le bras de tangon, et pif paf on vire dans l'refus.
bon voilà en résumé quelques moments forts.

En deux mots, voici le récit de la course : j'explique à Hervé comment prendre un bon départ, et notamment le départ babord.... et je rate complètement le mien qui aurait dû être babord vu l'énorme gauche. Bravo à Ecover et Brossard les audacieux, et moi je suis HYPER vexée.
on se rattrape après Pen Men (Parcours réduit : tour de Groix puis libre jusqu'à Port Bourgenay) pour revenir dans les 20 premiers bateux, puis dans les 10. Tamagoshi file gaiement dès qu'un filet de vent s'aventure sur le plan d'eau bien lisse. Avec circonspection nous voyons une partie du groupe de tête reloffer pour s'aventurer entre Belle Ile et la terre, option que nous ne partageons pas, en raison de la bascule à venir et d'un courant moins pénalisant. Au niveau de la route c'est du kif kifl. Envoi du grand Spi et glissades bord à bord avec ADria MOBIL le 509. On le distance, il nous rattrape...et puis dans la nuit noire, les soucis techniques s'enchainent, obligeant à monter 2 fois dans le mât puis à affaler en vrac le gennak car le tangon file sous le vent sans autorisation.
Réparations et on repart. Mais le groupe de tête a filé.
Nuit noire, puis un éclair, jour, nuit, jour nuit, et un coup de tonnerre, tonnerre de Belle Ile, qui se rapproche, des grains tropicaux de pluie lourde et tiède, puis vlan des bascules de vent qui nous font partir à l'envers de la route.
Au petit matin , le vent a tourné à droite, nous navigons au près et l'on vire vers Saint Gilles Croix de Vie en un bord rapprochant. Un peu trop tôt en fait.
Moins de cap que les autres bateaux... on aperçoit le POgo2 Architecture Elémentaire menée par Thomas Bonnier et Tanguy Leglatin. Nous sommes devant mais ils grimpent en cap et filent à terre, on doit renvoyer, pour un bord complètement à l'envers. Puis on enchaine quelques virements bien vus qui nous permettent de mettre de la distance avec nos poursuivants.
Enfin, c'est le bord direct vers l'arrivée, après les Sables d'Olonne, nous atteignons la ligne de Port Bourgenay vers 18h non sans avoir renvoyé le gennak, être remontée dans le mât et renvoyer puis affaler le grand spi. Ouf !

Au final 18e bateau sur 70 (14e proto) à rejoindre Port Bourgenay, on est forcément déçus car Adria Mobil termine lui...2e et le pogo 2 de Thomas 6e et premier bateau de série . Il y a des moments où une pensée fugace me traverse l'esprit. je vous laisse trouver.

Les derniers bateaux englués dans la molle n'atteindront le Port qu'au petit matin....
Retour en bus à Locmiquélic, où je m'endors à peine assise pour me réveiller au pied de ma voiture. Maison 4h du mat.

mardi 10 juillet 2007

CHRONO 650 : la course où l'on est libre d'être le premier...

Slogan en forme de clin d'oeil mais qui va très bien au format de cette très belle course, simple et sans prétention, au parcours facile à comprendre (les instructions de courses tiennent en quelques lignes) mais pleine d'imprévus, de pièges et de surprises.

Tamagoshi au passage de Pen Men - dimanche 8 juillet - photo de Pipof

je reviens donc d'un beau week end de nav à Lorient, où l'on a passé 3 jours à faire des tours de manèges autour de l'ile de Groix dans un vent variable de 1 à 18 noeuds. Echappant à la pluie et à la déprime d'un temps toujours aussi maussade, 25 mini se croisaient en tentant d'effectuer le meilleur Chrono en baie de Lorient.
Départ devant Larmor Plage au sortir de la Citadelle, arrivée au même endroit, choix du sens de rotation, par les CHats ou Pen Men, et à l'horaire souhaitée mais restreint quand même entre 8h du mat et 20h le soir pour que tout le monde puisse profiter de l'ambiance...Organisée avec soin par les filles de ROND DE CHUTE, c'est l'une des courses les plus conviviales et les mieux réussies, tant par l'accueil que le format de course. Dommage que les skippers la négligent un peu. A l'approche de la Transat les bateaux préparent déjà leur chantier d'été.
Tamagoshi à la Base des Sous Marins de Lorient, en face d'un grand frère de 60 pieds, Generali skippé par Yann Eliyès et parrainé par Zizou. Lorient est devenu LE port incontournable pour la course au large où l'on cotoie des MAXI CATA, des 60pieds Open, sans parler des MULTI Groupama, Banque Populaire. etc. Impressionnant !

Résultat des courses :
Après 2 jours un peu "à l'envers" et des chronos moyens, nous avons inversé la tendance dimanche en effectuant le tour le plus rapide de la flotte par les Chats. En choisissant une heure de départ un peu limite par rapport aux horaires d'ouverture de la ligne, mais avec le bonheur de revenir sur la flotte partie en avance, grâce à l'établissement du thermique vers 13h et un vent plus fort qui a balayé les derniers nuages. Une bonne navigation sur un TAMAGOSHI affuté et surtout la réussite nécessaire à ce genre d'exercice. Bref, un peu de chance aussi.
Heureuse d'avoir ravi une manche à Yves Le Blévec "Actual Intérim" qui s'octroie la meilleur Chrono et les meilleurs tours des jours précédents... devant un Yann Riou accrocheur sur "Caméléon", qui revient à la 2e place subtilisée dimanche à Seb Gladu 3e sur "Birvidik"
TAMAGOSHI prend donc la 5e place sur 12 protos derrière David Raison"Dada"qui courait sur son ancien bateau. David comme Yann et moi avait participé à la Transat 2003.

L'autre bonne nouvelle c'est que mon pilote NKE fonctionne maintenant très bien, nous avons pu remplacer les éléments qu'il fallait avant le départ et j'ai eu la satisfaction de courir une première régate solo avec un pilote automatique. Qui s'avère bien utile quand on veut naviguer "propre".
En outre, je pense avoir résolu partiellement mon problème de barre en rentrant un peu plus les safrans, ce qui lui a redonné une douceur bienvenue. Quant au Solent, la question de son réglage semble maintenant acquise, grâce à l'avancée des points de tirs pour lesquels j'ai dû percer quelques trous sur le pont. Pendant la course, nous avons croisé David Raison qui lui a lancé un compliment sur ses formes dont Tamagoshi rougit encore.
le proto 347 Caméléon croisé pendant le tour de l'Ile dimanche

En série c'est Antoine Debled qui reprend sa couronne puisqu'il a déjà remporté la course il y a 2ans. Antoine court en amateur pour le plaisir mais avec un sacré talent. C'est l'un des plus "capé" des ministes avec plus de 10000 milles à son actif. Cécile Hoffart sur son Dingo de série signe également le meilleur temps dimanche. A peine 22ans, cool et pleine d'enthousiasme. Une journée très sexe faible.

Tous les résultats sur seasailsurf.

RDV ce Week-end à Locmiquélic pour l'Open Sails SIMRAD BROOKS and GATEHOUSE etc.

Pipof, le webamster de seasailsurf m'a promis qq clichés pour illustrer cet article, je les mets en ligne dès réception.

dimanche 24 juin 2007

PROGRAMME MINI

Demandez le programme pour la suite de la saison :

CHRONO 650 à Lorient
(Chrono en solitaire autour de l'Ile de Groix sur 3 jours) : une super course, très conviviale à terre comme en mer puisque l'on peut prêter son bateau à un autre skipper pour effectuer plusieurs tentatives par jour si la météo le permet.
le classement départage le meilleur Chrono mais aussi la moyenne des Chronos du bateau sur les 3 jours de Course.
du 6 au 8 juillet

OPEN SAILS SIMRAD : départ Locmiquélic - arrivée Port Bourgenay 200 milles en double.
course de ralliement toujours très disputée avant la Transgascogne.
du 14 au 15 juillet

TRANSGASCOGNE : Port Bourgenay - Santander - Port Bourgenay en double ou solo
du 22 Juillet au 1er août c'est LE GRAND RDV avant la mini

Retour en Bretagne SUD

TAMAGOSHI a repris la mer hier soir pour se rapprocher du Morbihan où vont se dérouler les prochaines courses MINI (voir post à ci-dessus)

Nous embarquions pour l'occasion Manuel Guédon, architecte naval qui a participé avec sa société BEAN à l'étude d'un petit bolide de 650m le Mach 650 conçu par un ancien ministe émérite, (Sebastien Magnen) et fabriqué par le chantier trinitain JPS Productions, également distributeur des fameux Open 750. En hiver, cet "engin de plage" ludique et facile à manoeuvrer sillonne la baie de Quiberon à coup d'empannage sur la tranche en atteignant allègrement les 19 noeuds. En été, le Mach se décline façon balade en famille ou entre amis, et on l'aperçoit souvent aux Iles ou dans le Golfe se jouer des courants (Bon allez, j'arrête l'article de promotion, mais tout est vrai !) (photo issue du site Mach650.com)

Manu, qui mettait les pieds pour la première fois sur un mini en mer, a beaucoup apprécié ce convoyage sans histoire, mais sans tangon non plus car nous avons cassé un outrigger sous gennaker. Néanmoins les vents de S.O forcissant entre les Glénans et Groix nous ont permis de débouler sous génois 1 ris avec des petites pointes à 14,8 nds en toute légèreté.
Au total 15h de nav pour 90milles. Et une nuit bien noire ponctuée par les appels répétés à la VHF d'un avis de grand frais (forece 7 - 30 nds avec rafales) sur la zone de nav. On est arrivé portés par le vent atteignant les 20nds au passage de Groix, vers 9h ce matin, mais sans la pluie, good timing et good fun.

Suite à son analyse intéressante sur les safrans, je retiens de cette navigation quelques pistes d'amélioration pour la suite.

Vendredi un groupe de ministes (Actual, Caméléon, Brossard, Bretagne Lapins, Kastell Rocket etc.) convoyait dans un vent d'Ouest de 25nds pour une cavalcade de 13 à 14h seulement avec 2 ris petit spi. l'occasion de se défouler après un Mini Fastnet annulé pour cause de météo.
hier en partant de Douarnenez, l'équipe du WINCHES CLUB se grattait toujours la tête pour savoir s'ils avaient bien fait de prendre cette sage décision. Dur dur d'être directeur de course en pareille situation.
De mon côté j'avais annulé ma participation puisqu'il n'y avait pas de place dans la liste des partants pour TAMAGOSHI la veille du départ. J'ai mis cette semaine à profit pour...travailler à bouchées doubles, histoire de me mettre à jour avant la période de courses à venir.

Enfin, du rapide passage à Douarnenez hier, je retiendrais aussi la vision attristante d'un mini flambant neuf la veille, le 610, flambé au ponton de Tréboul par un incendie d'origine inconnu qui l'a ravagé suffisamment pour compromettre tout espoir de réparation. Paul Marette, un jeune havrais également entraineur de Cata à l'ASPTT Le Havre, un club que je connais bien pour y avoir débuté le dériveur, avait passé 4 ans à le construire et démarrait sa carrière mini avec le Trophée MAP. Comme dirait l'autre, c'est...terrible...
Il était heureusement assuré et je lui souhaite bon courage pour encaisser le choc et supporter le marathon des expertises et enquêtes de gendarmerie.



lundi 18 juin 2007

TROPHEE MARIE AGNES PERON

(en cliquant sur l'image vous pourrez voir le joli parcours de cette course)

Avec milles excuses pour le retard voici quelques nouvelles du front. Tout d'abord, je suis rentrée depuis une semaine de Douarnenez où se déroulait le Trophée MAP.
Départ jeudi 7 juin vers 11h en pleine forme - arrivée samedi 9 juin 17h56 cramoisie de soleil et occie par 2 jours et demi de courses sans sommeil.
Mais contente !
Résultat : 17e dans l'ordre d'arrivée (sur 80 bateaux) pour une place de 14e sur 31 prototype.

En quelques mots voici un résumé de la course : départ sous grand spi pour toute la flotte, sauf moi qui m'emmèle les pinceaux dès la bouée de dégagement avec mon Spi 2, où je constate aussi que le pilote débloque et que la course aura une toute autre saveur (amère et usante) Trop tard pour reculer. Je renvoie la bonne voile et entame une remontée assez fulgurante de toute la flotte pour rattraper le rang de TAMAGOSHI, c'est à dire dans les 15 premiers protos. C'est une bombe au portant !
Passage du Raz de Sein in extremis par rapport à la marée. Chaud chaud chaud au propre comme au figuré. Mais quelle idée d'avoir enfilé mon ciré et les bottes. Puis tout s'arrête, rideau complet sur les premiers bateaux, et ça revient par derrière et l'on s'aligne pour un nouveau départ.
Quelques audacieux attrapent un souffle d'air dans la baie d'Audierne, réputée pourtant pour sa brise évanescente et piégeuse.
Et ça repart... par devant cette fois ! je règle un problème de gennaker et attend patiemment mon tour. ISa Joschke vient de choper la risée et décolle à une vitesse ahurissante. J'attends, j'attends et fluiiiiit elle est pour moi. D'abord au près puis au portant, je file à belle allure avec mon gennaker et le solent à poste.
Passage de Penmarc'h, on s'en sort bien, dans le bon paquet. Derrière les plus malchanceux se sont faits aspirer dans le Raz. Une concurrente victime d'une piqure de guêpe est hélitreuillée.
La nuit tombe et la légère brise d'ouest fait place au synoptique de Nord Est. Au près vers Groix, il faut tirer des bords au petit matin. Tamagoshi me fait des misères au près ca ne va pas du tout, je perds de vue mes petits camarades en proto, TABON, CREDIT AGRIGOLE, BRETAGNE LAPIN et c'est assez énervant.
Sous Groix vendredi a.m c'est la misère avec rafale à 4 noeuds. Regroupement au passage du plateau des Bivideaux (entre Lorient et Belle Ile) les 5 premiers sont loins mais le petit paquet qui le suit est à portée de bout dehors...
Nouvelles difficultés au près, saut à l'eau pour élaguer des algues malveillantes, j'essaie tout.
Puis se pose la question de passer au Nord des Glénans ou par le Sud. Après reflexion, je pense que la bascule prévue à droite n'interviendra pas avant la nuit et qu'il n'y pas bcp d'avantages à passer dans les ILes.
Nuit noire, où sont les bateaux ???? Bingo ! je commence à revoir les feux sur tribord, bien derrière Tamagoshi. Belle remontée. Ca file sous gennak entre Penmarch et La Chaussée de Sein quoiqu'à faible allure. 2e nuit sans dormir, je commence à voir des trucs bizarres à bord . La Schizophrénie me guette. Dommage car je manque l'occasion d'enfoncer le clou en continuant à rattraper du terrain.
Passage de Sein, et nouveau regroupement dans la pétole... C'est usant, et ça revient encore par derrière.
Samedi après midi, entrée dans la baie de Douarnenez après quelques manoeuvres rock 'n roll sans le pilote, on finit sous grand Spi, et je rattrape quelques bateaux de série, on a son honneur tout de même .... Dernier empannage et nous coupons la ligne à 17h56, K.O mais tout enthousiaste, avec un reste d'appétit nerveux pour fêter cette première solo avec la majorité de la flotte arrivée dans la soirée. Belle soirée mini à suivre.


Victoire en proto d'Yves le BLévec sur ACTUAL INTERIM suivi d'Isa Joschke à 30mn sur Synergie Degrémont. Le premier série se classe 6e (il fait partie des échappés d'Audierne, voir ci-dessus)
Tous les résultats sur le site du Winches Club


lundi 4 juin 2007

Le Printemps des Sardines

Tamagoshi a pris ses quartiers de Printemps à Douarnenez dans le port de Tréboul où il s'est amarré depuis l'arrivée de l'Open Demi-Clé.
Accueil toujours aussi chaleureux de l'équipe du Winches Club qui enchaine l'arrivée de l'Open Demi Clé, le Trophée MAP, et le Mini Fastnet, soit 5 week-ends de régates mini à suivre. Bravo aux Penn Sardines !

Jeudi 7 juin à 11h30, départ donc du Trophée Marie Agnès Péron, une course en solitaire de 200 milles que vous pourrez suivre là.
PARCOURS (susceptible de changement) : Douarnenez, Raz de Sein, les Glénans, les Birvideaux et retour par la Chaussée de Sein.
Tamagoshi et Caroline San n'auront pour seul ambition que d'améliorer leur performance de l'an dernier : terminer honorablement la course.
Compte tenu d'un sérieux déficit de navigation en solitaire ces derniers mois, il faut savoir réviser ses ambitions...
Mais ne vous méprenenez pas, on ne lâchera rien ! YAMATTTTTO !

mercredi 23 mai 2007

TEST réussi


Le changement de mât a entrainé un contrôle de jauge orchestré par le jaugeur de la Classe Mini, Mister Joël Gaté. Cheu nous, mon pt'it, la stabilité, c'est sacré !
Pour autant, lorsqu'on allège le mât en gardant le même poids dans le bulbe, il n'y aucune inquiétude à avoir sur le redressement du bateau. Au contraire, il a fallu de l'ardeur aux assistants jaugeurs pour l'occasions Quentin Monégier et Thomas Valentin (merci à eux !) pour arriver à plonger le mât dans l'eau et constater le redressement immédiat de Tamagoshi.

Les écoliers d'une classe de Locmiquélic ont pu apprécier le spectable offert par cette manoeuvre assez délicate où certaines girouettes ou feux de mât y ont déjà laissé leur peau.

Au final on a donc constaté que l'on pourrait anguler d'un degré supplémentaire la quille de Tamagoshi ce qui n'est pas négligeable pour augmenter sa raideur. POur le moment, décision est prise de laisser intact le plomb du bulbe qui contribue à compenser le manque de puissance au reaching. On a donc quelques kg sous le coude pour une éventuelle cure d'allègement supplémentaire.
Mais il reste encore plein d'autres détails à régler comme les safrans à changer et les voiles à travailler. Brrrref, j'y r'tourne.

mardi 22 mai 2007

Et d'une ! l'OPEN DEMI-CLE c'est FAIT

Et voilà, au terme d'une nav de 200 milles TAMAGOSHI a couru sa première course de l'année dans des conditions idéales (vent moeyn à 12/15Nds) au départ de Locmiquélic vendredi 18mai vers Douarnenez. Tous les résultats sur www.demi-clé650.com

Au programme, départ sous le vent de Groix, descente vers Belle Ille sous spi serré, l'occasion d'essayer notre magnifique Spi 2 reacher rose dont nous aurons très prochainement des clichés à vous révéler sur ce blog.
Le vent annoncé à l'ouest nous joue un tour aux abords de Belle Ille alors que TAMAGOSHI cavale dans le peloton de Tête, il refuse puis mollit complètement. Il n'y a plus un souffle à Belle Ile et cela nous donne l'envie la bulle par l'exétieur en bénéficiant du courant. Mais la tentative se solde par un échec cuisant. On se voit un moment faire une belle et audacieuse cuillière à toute la flotte puis pfuuuiiit plus rien rideau pile à l'endroit où nous sommes sur le plan d'eau. Nous passons la bouée devant les 2 derniers bateaux de la flotte... oups.

Le temps de s'apercevoir que notre réglage d'étai a subi quelques modifications depuis la veille au soir (ce qui explique nos 2 premiers bords calamiteux du prologue), nous attaquons la remontée au près vers la Chaussée de Sein avec une grosse motivation. Et croquons les uns après les autres une bonne trentaine de bateaux... Vers midi le samedi, le vent est au 290° nous passons la pointe de Penmarch' en pariant sur le courant moins fort dans la baie d'Audierne puis portant vers la Chaussée de Sein lors qu'on renverra en tribord. Nous commettons ensuite deux petites erreurs qui se payent cash.
Passage de la chaussée de Sein vers 17h30 just on time avec la marée montante.... Avec un coeff de 100 il fallait mieux éviter les retards. Et remontée vers Douarnenez avec le courant à contre mais sous spi. Le tout avec une longue houle de Nord Ouest 3/4M qui s'était levée le matin et s'amplifie à mesure que l'on remonte vers le Finistère. Nous sommes aux premières loges pour assister par VHF au sauvetage des passagers tombés de la navette Audierne-Sein bousculée par une vague "scélérate"
Arrivée 22h55 en 14e position des prototypes. Compte tenu de notre position à Belle ILe nous aurions pu espérer gagner tout au plus 5 places. Mélange d'amertume et de satisfaction d'avoir achevé cette première épreuve sans encombre.

Merci à PIC pour sa belle humeur et son engagement, il était encore plus déçu que moi à l'arrivée mais on en a quand même tiré pleins d'enseignements pour nos futures navigations.

vendredi 11 mai 2007

EXPRESS l'ILE d'YEU

Pas de Sélect 650 pour TAMAGOSHI mais une belle, oui très belle NAV en direction de L'Ile d'Yeu à l'occasion du WE.
Aller au portant à fond avec 1 ris, sous spi de capelage dans 20/25nds de Nord, Retour au bon plein dans 25/30nds d'Ouest, 2 ris génois.
L'occasion de tester le principe du capelage : l'étai est normalement en tête, il suffit de tirer sur un barber pour le ramener le long du mât et bloquer la drisse de spi au niveau du nouveau capelage. Du coup, on doit rallonger l'étai, pour harmoniser les réglages du gréement, ce qui est rendu possible par un système de renvoi bloqué au piano.

Bilan, une belle vitesse moyenne sur la descente express avec des pointes à 14,50 noeuds, une barre cassée à l'arrivée (aventure épique dans l'avant port de L'Ile d'Yeu mais qui se termine bien grâce au sang froid de l'équipage), l'étai à raccourcir, deux marins aux anges, et pleins d'infos pour continuer à améliorer le bateau.



Vérification du gréement à l'Ile d'Yeu sous l'oeil de spectateurs attentifs






Pour l'occasion, Tamagoshi embarquait Hervé Olagne, qui achevait l'an dernier à la même époque un Tour du monde sur Kifouine un petit voilier de voyage en compagnie de 2 amis, Transat doublée d'un projet interactif avec les adultes infirmes moteurs cérébraux de l'association PASSErAILE qui participaient à l'aventure pendant les 3 années du périple.
Vous avez peut être vu leur fier bateau lors du Salon Nautique de Paris ou dans vos journaux de voiles préferrés. Je crains d'avoir contaminé un nouvel adepte de la secte Mini 650...



Hervé concentré, barre et écoute de spi en main, on peut voir au sillage que ça va vite...






Et maintenant, la suite du programme : l'OPEN DEMI CLE.
TAMAGOSHI s'adjoint pour l'occasion les services d'un autre ministe, Sébastien PICAULT dit "PIC" car c'est en double que nous rallierons Locmiquélic à Douarnenez pour notre première course de la saison. Départ le vendredi 17mai.
En attendant, bricolage et convoyage demain entre les dépressions qui se succèdent.